La tension est vive parmi les travailleurs de Olhéol, usine de trituration de graines oléagineuses, implantée dans la zone industrielle de Bouaké. Deux ans après son inauguration, la firme dirigée par l'homme d'affaires franco-ivoirien Alexandre Kéita, n'a toujours pas produit son premier fût d'huile. Pour le groupe d'ouvriers conduit par Beda Hyacinthe, il faut changer d'acquéreur. Par contre, du coté du syndicat des travailleurs, Olhéol éprouve des difficultés d'approvisionnement en graines de coton.
Jeudi, au cours des échanges avec la presse, Kané Ibrahim, secrétaire général adjoint du syndicat des travailleurs, a rassuré qu'avec cette campagne cotonnière qui débute dans quelques mois tout devrait entrer dans l'ordre. Mais, Kané Ibrahim souhaite que le Président de la République S EM Alassane Ouattara s'implique personnellement à la résolution de cette crise en facilitant l'accès aux financements et l'obtention de la graine auprès des égraineurs. Puis, l'orateur du jour a également lancé un appel à l'endroit des banques et établissements financiers pour ne pas se laisser influencer par les campagnes d'intoxication en cours dans la presse par M Beda et ses camarades. M Beda et M Allany sont des personnes qui n'ont aucune connaissance réelle de la situation qui prévaut à Olhéol. Ils ne cherchent qu'à décrédibiliser la société pour empêcher les banques de financer l'actuelle direction. Ce n'est pas bon. Nous avons demandé la liquidation de l'ex-Trituraf pour obtenir le paiement des arriérés de salaire, la prime de rendement, de conges et de fin de carrière, et faire en sorte que le nouvel acquéreur maintienne les anciens travailleurs pour travailler. Toutes ces exigences sont soient résolues ou en cours de résolution. Janvier 2013 tous droits des travailleurs seront payés , a rassuré Kané Ibrahim.
Marcel Konan