vendredi 12 octobre 2012 par Le Nouveau Réveil

Face à la presse, hier, le directeur général du Port autonome d'Abidjan (Paa), Hien Sié, et le directeur général des Affaires maritimes, le colonel Tanoh Koffi, sont montés au créneau, dans les locaux du Port, pour porter un démenti formel à l'affaire du navire grec qui aurait été piraté, récemment, dans les eaux ivoiriennes. Et cela, suite à l'information portée, hier, par le confrère Rfi qui avait fait croire que ce navire battant pavillon bahamien avait effectivement été piraté sur les cotes du littoral ivoirien. Les deux conférenciers s'en expliquent : Ce navire pétrolier Orpheas battant pavillon bahamien a un concessionnaire et un affréteur nigérians. Il défraie la chronique et met à mal la bonne réputation de notre port et de notre pays. En fait, ce navire s'est arrêté à 5 km de notre port, le 6 septembre 2012. Il a 200 mètres de long et a une profondeur de 13 mètres. Il ne pouvait même pas entrer dans notre port à cause de cette profondeur de 13 m. Il lui fallait 11m pour le faire. Il a donc mouillé dans la rame extérieure pour procéder, le 26 septembre, à une opération technique, notamment, transvaser sa cargaison de 32 000 t de fioul dans un autre navire en mer, qui était déjà en opération dans le port, au quai Pétroci. Il s'est trouvé, par la suite, que le navire Orpheas n'était plus là, il est sorti des eaux territoriales. Après coup, nous sommes informés par son assureur qu'il n'est plus à sa place de mouillage. Cinq jours après, l'armateur nigérian nous apprend avoir perdu tout contact avec le navire pétrolier. Mais nous l'avons localisé à 13 km du port, en partance pour Lagos, au Nigeria, a déclaré le directeur général Hien Sié. Pour sa part, le colonel Tanoh Koffi, des Affaires maritimes, a fait connaître sa version des faits. L'affaire est troublante et sérieuse. L'affréteur et le consignataire nous ont dit que le navire n'a pas été piraté et que sa cargaison ainsi que son équipage sont restés intacts. Que cache donc cette opération de détournement ? Car à l'heure où nous parlons, le navire qui devait revenir dans notre port pour enquête, se retrouve curieusement à la frontière maritime du Ghana. La police économique y travaille et des mesures sont prises.

SYLVAIN TAKOUE

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