jeudi 18 octobre 2012 par AIP

Abidjan, la LIDHO appelle auteurs et commanditaires des actes de déstabilisation du pays à la raison en cessant ces actions de violence qui endeuillent les populations.

La Ligue ivoirienne des droits de l'homme (LIDHO) "condamne ces attaques incessantes qui troublent constamment la quiétude des populations", et invite les auteurs et commanditaires "à renoncer définitivement à la violence comme mode de gestion de nos contradictions internes".

Notant de graves dysfonctionnements dans les dispositifs de protection, de sécurisation des personnes et des biens dans le pays, ce qui dénote de la précarité de la situation sociopolitique, la LIDHO recommande au gouvernement de tout mettre en ?uvre pour faire cesser ces attaques à répétition en vue de rassurer les ivoiriens.

L'organisme de défense des droits humains encourage aussi le gouvernement à créer les conditions de la cohésion et de l'efficacité au sein des forces de défense et de sécurité, à réactiver le cadre de concertation permanent entre le gouvernement et l'ensemble des acteurs politiques en vue d'un dialogue franc et sincère et à oeuvrer à la relance et à l'aboutissement rapide du processus de démobilisation, désarmement et réintégration des ex-combattants.

Aux Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), la LIDHO recommande des opérations de ratissage avec délicatesse et discernement en vue d'éviter les abus ou bavures susceptibles d'en rajouter à la psychose au sein des populations.

Aux partis politiques et aux populations, le bureau exécutif de la LIDHO demande respectivement de se démarquer des actions subversives perpétrées contre les FRCI, de se disposer à renouer le fil du dialogue avec le gouvernement et à s'astreindre à une opposition républicaine et citoyenne, dans l'intérêt de la nation, et de ne pas se prêter au jeu des déstabilisateurs et s'engager résolument dans la dynamique de reconstruction de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des groupes d'individus armés non identifiés ont attaqué simultanément le camp militaire, le commissariat de police et la brigade de gendarmerie de la ville de Bonoua, ainsi que le poste de contrôle de Samo, sur l'axe Bonoua-Aboisso, et la centrale thermique d'Azito, dans la commune de Yopougon, faisant au moins deux morts parmi les assaillants, des blessés et d'importants dégâts matériels.

La LIDHO tout en s'inclinant sur la mémoire des victimes et souhaitant prompt rétablissement aux blessés, reste convaincue de ce qu'il n'y a d'autres alternatives à la guerre que la réconciliation nationale.

(AIP)

kp

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