jeudi 18 octobre 2012 par AIP

Abidjan - La Grande Chancelière de l'Ordre national, Pr. Henriette Dagri-Diabaté, déplore "une progression alarmante du cancer en Côte d'Ivoire et, davantage, le fait que cette progression concourt à agrandir le fossé entre riches et pauvres, a-t-elle laissé entendre.

"Les chiffres sont alarmants; tous les jours, de nouvelles formes de cancer sont découvertes", a déclaré Pr Dagri-Diabaté, mercredi, à Abidjan, à l'ouverture des assises du premier congrès de la société ivoirienne d'hématologie-immunologie-oncologie-transfusion sanguine (SIHIO-TS).

Mme Dagri-Diabaté s'est dite d'autant plus inquiète que "cette situation va accentuer la fracture sociale". "Là où les riches pourront bénéficier de soins appropriés, les pauvres devront se contenter de chimiothérapie", redoute-t-elle, non sans espérer que les travaux des présentes assistes dont elle assure le marrainage, "apportent des solutions à la recrudescence du cancer en Côte d'Ivoire et, partant, en Afrique".

Le congrès de la société ivoirienne d'hématologie-immunologie-oncologie-transfusion sanguine (SIHIO-TS), qui se déroule autour du thème "La lutte contre le cancer et la sécurité transfusionnelle", prend fin , vendredi, annonce-t-on. Quelque 20.000 nouveaux cas de cancer sont signalés, chaque année, en Côte d'Ivoire", a révélé, pour sa part, la ministre ivoirienne de la Santé et de la Lutte contre le Sida, le Pr. Thérèse Yoman-N'Dri, qui relève dans ce tableau, "les femmes et les enfants constituent les couches les plus atteintes".

"54,7% des cas de cancer en Côte d'Ivoire sont diagnostiqués chez les femmes, les cancers du sein représentant 19% du total et les cancers du col utérin environ 10%", a-t-elle fait savoir. Outre le cancer, l'on note par ailleurs une progression inquiétante des maladies dites chroniques en Côte d'Ivoire, a fait observer le Pr. Yoman-N'Dri, qui a précisé que "entre 1,2 et 1,5 million de personnes souffriraient de maladies du rein", a-t-elle ajouté.

Le gouvernement ivoirien a adopté, mercredi, en Conseil des ministres, un décret portant création d'un établissement, dénommé "Centre national de prévention et de traitement de l'insuffisance rénale (CNPTIR)". Cette institution hospitalière est destinée à favoriser, par des coûts étudiés et proches de n'importe quel sujet, l'accès à l'hémodialyse dans les hôpitaux publics et établissements privés, rappelle-t-on.

(AIP)
gk/kg/nf

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