samedi 20 octobre 2012 par Notre Voie

Le reporter du quotidien Notre Voie commis pour la couverture du 58ème congrès de l'Internationale libérale n'a pu assister, hier, à l'ouverture des assises, à l'hôtel Ivoire d'Abidjan. Il a été chassé à l'entrée de la salle par des membres du cabinet de la communication du chef de l'Etat, Alassane Dramane Ouattara, qui ont expliqué avoir reçu des consignes à cet effet. Arrivé aux environs de 9h, notre reporter, César Ebrokié, journaliste au service politique, s'est soumis aux exigences de contrôle. Après les vérifications d'usage, il a franchi le cheick-point principal et a rejoint les autres confrères dans la salle prévue pour la cérémonie. Là, les responsables de la communication du cabinet de la présidence de la République lui demandent de ressortir pour aller prendre un badge. César Ebrokié qui n'y voit pas d'inconvénients se met en contact avec les membres du service de communication chargés de la distribution des badges. Ces derniers sortent la liste des organes de presse invités à couvrir l'événement. Vous êtes de quel organe ? , demande l'un d'entre eux. Du quotidien Notre Voie , répond César Ebrokié. Le journal Notre Voie figure bien sur la liste. Mais devant la case où est inscrit Notre Voie, il y a des annotations. Notre reporter a pu lire Compte-rendu non conforme . Les membres du service de communication lui expliquent que des consignes claires leur ont été données pour que le journal Notre Voie ne soit pas autorisé à couvrir l'événement. César Ebrokié est donc invité à quitter les lieux. Ce qu'il fit. En vérité, les services de la communication ont exécuté les consignes des membres de la haute direction du Rdr (parti politique d'Alassane Ouattara) qui n'ont pas apprécié, nous a-t-on dit de sources proches du Rdr, l'article que Notre Voie a écrit 48h plus tôt sur l'assemblée générale du Réseau des libéraux africains organisé à l'hôtel Tiama (Abidjan). Le journal a relevé le caractère mensonger des déclarations faites à cette occasion par Amadou Soumahoro, secrétaire général par intérim du Rdr. Il avait affirmé devant les libéraux africains que de 1990 à 1993, Alassane Ouattara a redressé l'économie et redonné espoir aux Ivoiriens . Une telle énormité ne pouvait échapper à la vigilance de Notre Voie qui a restitué la réalité des faits tels que vécue par les Ivoiriens de 1990 à 1993 lorsqu'Alassane Dramane Ouattara était le Premier ministre d'un Houphouët-Boigny au crépuscule de sa vie. Non seulement la croissance économique n'était pas au rendez-vous, mais, la politique du Premier ministre, Alassane Ouattara, avait des répercussions très négatives sur les ménages. Il a introduit les salaires à double vitesse dans la Fonction publique. Pour le même boulot, les enseignants, par exemple, avaient des salaires différents. La conséquence, c'est évidemment, la baisse du niveau de l'enseignement. Au niveau des étudiants, de nombreux avantages sociaux au nombre desquels les cars de transport ont été supprimés. Alassane Ouattara a privatisé plusieurs sociétés d'Etat. Les investisseurs qui ont racheté les entreprises ont procédé à des licenciements en masse . Notre Voie s'est élevé aussi contre l'affirmation selon laquelle Alassane Ouattara est un démocrate qui a beaucoup ?uvré pour l'avènement de la démocratie en Côte d'Ivoire . Le quotidien de gauche a rappelé que sous la Primature Ouattara, la démocratie a été assassinée, les libertés embrigadées et les responsables du Fpi, le principal parti de l'opposition, emprisonnés. La réalité d'hier est la même que les Ivoiriens vivent aujourd'hui avec Alassane Ouattara, chef de l'Etat. Ce qui s'est passé hier à l'Hôtel Ivoire confirme que le régime n'a rien de démocratique. C'est un régime dictatorial qui a horreur de la vérité, la contradiction et des critiques.

Jean Khalil Sella

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