lundi 26 novembre 2012 par Cote d'Ivoire Economie

L'ambition des autorités ivoiriennes de faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent à l'horizon 2020 nécessite une grande implication du secteur privé. Pour ce faire, les opérations de charmes se multiplient pour susciter les partenariats économiques à travers le Cepici. Des opportunités qui interpellent les investisseurs chinois.
Lors de sa visite en Chine du 17 au 20 juillet 2012 à l'occasion de la cinquième conférence ministérielle du Forum de coopération Chine-Afrique, le président Ouattara avait appelé les opérateurs économiques chinois à venir investir en Côte d'Ivoire. Cet appel semble avoir été entendu. A la mi-août déjà, une délégation d'hommes d'affaires chinois forte de 129 personnes était sur les bords de la Lagune Ebié, en mission de prospection économique. Deux mois après, rebelote. Une nouvelle délégation chinoise d'environ 200 personnes en provenance de la province de Hubei, représentant 87 entreprises, y a séjourné dans le cadre d'une autre mission de prospection économique. Pendant trois jours, du 22 au 24 octobre 2012, ces hommes d'affaires de la province Hubei ? ou province aux Mille Lacs ? ont échangé avec les autorités ivoiriennes afin de mieux cerner les opportunités d'investissement en Côte d'Ivoire. En effet, les entrepreneurs de cette mission interviennent dans une diversité de secteurs d'activité, de l'agriculture et procédés alimentaires aux infrastructures et à la logistique, en passant par la finance, l'automobile, l'électronique, le bio-médicament, etc. Avec une population de plus de 57 millions d'habitants et une superficie de 185 900 km2, la province de Hubei représente environ deux fois le territoire ivoirien. En outre, elle partage le même type de climat ainsi que plusieurs cultures agricoles.
La Chine reste le troisième fournisseur de la Côte d'Ivoire après le Nigeria et la France. Les échanges commerciaux sont passés de 50 milliards FCFA en 2009 à 120 milliards FCFA en 2012. Les produits exportés vers la Chine sont, entre autres, le pétrole brut (premier produit exporté vers la Chine), le cacao, le coton ainsi que le bois. La présence chinoise en Côte d'Ivoire rime aussi avec la réalisation d'un certain nombre de projets, notamment le Palais de la culture de Treichville et son théâtre à ciel ouvert, l'Hôtel des parlementaires de Yamoussoukro, mais également des projets infrastructurels, notamment sur le plan des aménagements hydrauliques.

Une volonté de communiquer sur l'investissement en Côte d'Ivoire
Le Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire (Cepici), après la réorientation de ses objectifs, multiplie les actions de promotion et de l'investissement sur le territoire ivoirien. Même si la ruée vers la Côte d'Ivoire des investisseurs de l'empire du Milieu est en partie son ?uvre, avec bien entendu, la collaboration du Bureau économique de l'ambassade de Chine, le Cepici scrute d'autres horizons. La diversification des partenaires de la Côte d'Ivoire est un l'un des points essentiels de la mission de Essis Esmel Emmanuel, directeur général du Cepici. Son credo : informer et attirer l'investisseur étranger et local, faciliter et accélérer les procédures d'implantation de l'entreprise.
Pour cela des journées de promotion économique et commerciale de la Côte d'Ivoire à l'étranger sont régulièrement organisées. Mieux, dans le but d'accroître considérablement le nombre d'investisseurs, des réformes ont été réalisées par le gouvernement ivoirien. Notamment, la création du guichet unique d'investissement, l'assainissement du cadre juridique et de l'appareil judiciaire avec la création du tribunal de commerce, la création de zone franche de la biotechnologie et des technologies de l'information et de la communication (ZBTIC), ou encore le Point franc halieutique.
Bouanzi Taki


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