mercredi 8 aout 2012 par Le Patriote

Week-end noir pour la Côte d'Ivoire et son armée. Dans les nuits samedi 4 aout au dimanche 5 aout et du dimanche au lundi 6 aout, des commandos ont attaqué le 17è arrondissement de police de Yopougon, un poste d'observation des FCRCI dans la même commune et le camp militaire d'Akouédo dans la commune de Cocody. Bilan des ces attaques : 11 soldats FRCI, 1 assaillant tués et des blessés dans les rangs de l'armée ivoirienne. En effet, les populations de la commune de Yopougon se sont réveillées le dimanche avec la nouvelle de l'attaque d'un poste d'observation des FRCI situé au quartier SIDECI et le commissariat du 17è arrondissement à Niangon. Selon les informations à notre possession, le commando anti-FRCI qui a sévi aux environs de 3 H 30 du matin dans la commune était composé de 6 individus non identifiés et lourdement armés. Après l'attaque du poste d'observation qui a fait 2 morts du coté des FRCI, le commando meurtrier a mis le cap sur le commissariat où 3 soldats FRCI ont également été tués portant le nombre de morts à 5. Selon un soldat qui était sur le théâtre des opérations au poste d'observation, les assaillants étaient à bord d'un véhicule 4x4 et seraient venus de Lokoua, un village lagunaire situé au sud de Niangon. Tôt le matin, le ministre auprès du président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, le chef d'Etat-major général des FRCI, le général Soumaïla Bakayoko, le directeur général de la police, Brindou M'bia et le commandant supérieur de la gendarmerie, Kouassi Gervais, se sont rendus sur les lieux pour s'enquérir des nouvelles, avant de diligenter une enquête afin de déterminer les circonstances des deux attaques et surtout rechercher et arrêter les assaillants qui ont endeuillé la République à quelques heures de la célébration de la fête nationale. Alors que le sujet était sur toutes les lèvres et occupait le coeur des débats, la nuit qui a suivi, c'est-à-dire au petit matin du lundi, un autre commando a frappé le coeur du camp d'Akouédo. Des assaillants, ont, en outre, pris d'assaut la poudrière du camp, non sans avoir attaqué à l'arme automatique le camp. Surpris par l'attaque, déclenchée vers 3 h 20, les FRCI n'auront pas le temps d'organiser la riposte, qu'elles perdent 6 éléments. Les agresseurs pénètrent dans la poudrière et mettent la main sur quelque 200 armes en tous genres et des minutions. Le temps de se retirer du camp, le renfort des FRCI arrive. Un affrontement s'engage entre les deux camps et un des assaillants est abattu. Devant la détermination des soldats ivoiriens à en découdre avec eux, les assaillants abandonnent les hostilités et se replient sur la ville de Bingerville. Aussitôt, les FRCI bouclent le secteur jusqu'à Bingerville et une battue est immédiatement lancée. Selon un soldat que nous avons pu joindre dans le camp, l'attaque n'est pas venue de l'extérieur mais de l'intérieur du camp. Une information confirmée par le ministre d'Etat, ministre de l'intérieur, Hamed Bakayoko, qui s'est rendu au camp juste après les évènements. Selon le premier policier qui s'exprimait sur les ondes de RFI, ce sont des gens qui proviennent de la galaxie des miliciens pro-Gbagbo et des militaires ex-FDS (Forces de défense et de sécurité, nom de l'ancienne armée, ndlr) nostalgiques du régime Gbagbo. Et de poursuivre : Je pense aussi que tout a été ordonné par des ex-FDS pro-Gbagbo à partir du Ghana voisin. Il ajoutera qu'une partie de l'arsenal dérobé par les rebelles a été récupérée. Après cette attaque, le chef de l'Etat, Alassane Ouattara, a rencontré dans l'après-midi du lundi les ministres en charge de la sécurité et de la défense ainsi que les responsables des grands commandements militaires. Au terme de la rencontre d'urgence, des instructions fermes ont été données pour mener une lutte sans merci contre ceux qui manigancent contre la Côte d'Ivoire. Surtout que selon le ministre de l'Intérieur, ceux-ci sont prêts à poursuivre ces attaques pour créer un sentiment d'insécurité généralisée en Côte d'Ivoire dans le but de saper les efforts des autorités gouvernementales.

Lacina Ouattara

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