lundi 17 decembre 2012 par AIP

Daloa, Plus de 30 directeurs régionaux de l'Education nationale et des inspecteurs de l'enseignement primaire ont pris part du 13 au 15 décembre à Daloa, à un atelier organisé par le Bureau International du Travail (BIT), visant à renforcer leurs capacités en matière de lutte contre les pires formes du travail des enfants (PFTE).

Les participants issus des régions du Haut-Sassandra, de la Marahoué, du Nawa et du N'zi ont planché autour du thème central '' Vers des communautés de cacaoculture débarrassées du travail des enfants à travers une approche intégrée à la base''. Il s'agissait de s'imprégner d'une part, de la complexité du phénomène du travail des enfants, et d'identifier d'autre part, les stratégies appropriées et la forme pour le traiter de manière efficace et effective.

Sensibiliser les directeurs régionaux de l'Education et les inspecteurs de l'enseignement primaire sur l'éducation comme alternative au travail des enfants est l'un des objectifs spécifiques de cette rencontre.

Au dire du directeur international du projet cacao (IPEC), Boua Bi Semien Honoré, ''l'éducation, dans toutes ses composantes, est la principale solution à la présence précoce des enfants dans le monde du travail''. Pour lui, ''seule l'éducation, tout en offrant des perspectives d'une intégration socio-économique aux enfants, les met à l'abri de l'oisiveté qui les expose aux dangers de la rue et à l'exploitation abusive dans le monde du travail''.

Toute chose qui, pour le BIT fait de ces directeurs régionaix et inspecteurs, concepteurs et responsables locaux du système éducatif, des partenaires privilégiés pour ''donner un coup d'accélérateur à la lutte contre le travail des enfants, engagée depuis environ 10 ans, avec des résultats certes positifs, mais sans parvenir à une baisse significative du nombre des enfants impliqués dans les PFTE''.

M. Boua Bi a ajouté que l'étude nationale sur le niveau de vie des familles pour 2008, comportant une composante sur le travail des enfants, rapporte que plus de 26% des enfants de 5 à 18 ans en Côte d'Ivoire sont économiquement actifs dans des secteurs parfois dangereux et portant atteinte à leur santé et à leur instruction.

Au total, l'implication des acteurs de l'Education permettra de contribuer à la réalisation des objectifs du PAN (Plan d'action national) et du projet concernant une prise en compte plus généralisée des problèmes du travail des enfants dans les priorités stratégiques nationales des partenaires sociaux en Côte d'Ivoire.

Pour les initiateurs de l'atelier, cela aura l'avantage d'éclairer un plus grand nombre d'Ivoiriens sur le sujet. Alors, disent-ils, ils sauront que le recrutement et l'utilisation des enfants dans les conflits armés ou à des fins d'exploitation sexuelles, pornographique, de production et de trafic de stupéfiants, à des travaux susceptibles de nuire à leur santé, à leur sécurité et moralité, sont des pratiques interdites par la loi, contre la traite et les pires formes du travail des enfants.

(AIP)
yy/cmas

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