samedi 18 aout 2012 par L'intelligent d'Abidjan

Conformément à sa mission, la Commission électorale indépendante (CEI) prépare les élections locales : les municipales et les régionales. Ces deux élections seront couplées. Et la CEI est à l'?uvre, en dépit des critiques et des récriminations de ses détracteurs. Pour l'instant aucune date exacte n'est connue si ce n'est le mois de novembre à titre indicatif. Dans les états-majors des partis, groupements et associations de la société civile, on se prépare sans pour le moment se préoccuper des couacs et des surprises qui ne manqueront pourtant pas. Des surprises il y en aura sûrement. Et elles ont pour origine la liste électorale. Selon la loi électorale, ne peut être électeur ou éligible que toute personne inscrite sur la liste électorale, celle dite consensuelle. Pour l'élection des conseillers municipaux par exemple, l'article 138 du code électoral stipule : pour faire acte de candidature aux élections municipales, le candidat doit être inscrit sur la liste électorale de la circonscription choisie et résider effectivement dans la commune concernée . C'est à ce niveau que les choses vont coincer. Ils sont nombreux les conseillers municipaux sortants, voire les maires qui ne figurent pas sur la liste électorale version ?'Sagem Security''. Dans le cadre de la présidentielle de 2010, il avait été retenu de faire face au cas d'anomalies. Parmi ces cas, il y a ceux qui ont été enrôlés mais qui, pour des raisons techniques, n'ont pu avoir leurs documents électoraux, y compris la carte nationale d'identité. Aujourd'hui, cela va faire bientôt deux ans que le Gouvernement est sans solution pour ces ?'victimes de la technologie''. Approchée pour en savoir davantage, la CEI explique à travers son porte-parole Inza Diomandé qu'en l'absence de toute décision du Gouvernement, l'institution ne fera qu'appliquer la loi. C'est-à-dire, le code électoral, rien que le code électoral. Et notre interlocuteur de nous confier : ?'Notre rôle est de dire au Gouvernement qu'il se pose tel ou tel problème dans l'organisation du scrutin. C'est à lui de juger et de nous faire le retour''. En clair, il se susurre que pour régler les problèmes résiduels liés à l'identification des Ivoiriens, Sagem Security aurait établi une facture pro format de 15 milliards de FCFA. Le gouvernement, selon notre source, a trouvé la note salée et aurait recommandé à la CEI de poursuivre avec la liste dite consensuelle le temps de voir dans quelle mesure l'Etat va faire face à la facture après. Peut-on s'attendre à une décision politique ? Là-dessus très peu d'informations sont disponibles. C'est le pouvoir discrétionnaire du Gouvernement et les prochains jours nous situeront.
S. Débailly

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