La ville de Dabou a été attaquée le mercredi dernier par des hommes en arme causant la mort de cinq personnes. Dans cet entretien, M. Serges Essoh, initiateur du Forum de la Jeunesse unie du Leboutou, revient sur ces tristes événements et accuse.
Le Patriote : La ville de Dabou a été l'objet d'une attaque la semaine dernière. En tant que fils de la région, que ressentez-vous après cette attaque ?
Serges Essoh : Avant tout propos, je voudrais présenter mes condoléances les plus sincères aux parents des victimes de cette attaque. Cela dit, il faut préciser que c'est un sentiment de grande déception qui m'anime en ce moment. Je suis déçu, car la jeunesse du Leboutou, depuis un certain temps était déjà indexée et soupçonnée quant aux actions subversives qui frappent aujourd'hui notre pays. Aujourd'hui, avec l'attaque du mercredi dernier, les choses, en termes d'image de cette jeunesse, risquent de ne pas s'arranger. Non pas parce que c'est cette jeunesse qui a attaqué. Mais parce que c'est la ville de Dabou qui a été attaquée. C'est donc un sentiment de grande déception qui nous anime.
LP : Pour vous, quels sont les auteurs et commanditaires de cette attaque ?
SE : Il n'y a l'ombre d'aucun doute que ce sont les miliciens pro-Gbagbo qui sont la base de cette attaque. Ils sont malheureusement soutenus dans cette voie par les cadres FPI de la région. Ce sont ces cadres qui ont distribué des armes dans tous les villages du Leboutou lors de la crise postélectorale et participer au regroupement des jeunes en milices. Ce sont eux qui manipulent et poussent la jeunesse dans cette voie. Ce sont jeunes qui, aujourd'hui, sèment le désordre dans la région.
LP : Vous en tant leader des jeunes de la région, que préconisez-vous pour mettre fin aux agissements de ces bandes armées ?
SE : En tant jeune, nous appelons à l'union sacrée des cadres autour de la région et à une grande mobilisation bientôt à un grand rassemblement à Dabou pour protester contre les attaques et réitérer notre soutien au président de la République, Alassane Ouattara. Car, nous estimons que seul son programme peut sortir la jeunesse du Leboutou et de la Côte d'Ivoire en général de l'ornière.
LP : Pour vous, quelles mesures faut-il prendre pour mettre définitivement un terme à ces attaques ?
SE : Pour l'heure, nous ne pouvons que laisser les FRCI continuer leur ratissage. Après ces opérations militaires, nous allons alors mener des actions sur le terrain pour sensibiliser nos parents à s'inscrire dans la voie de la réconciliation. A ce sujet, nous appelons la jeunesse du Leboutou à se mobiliser afin que Dabou ne soit pas le nid des miliciens. C'est pourquoi, nous leur invitons au giga meeting que nous allons organiser dans les prochains jours.
Recueillis par JCC