samedi 25 aout 2012 par Nord-Sud

La situation des recalés de la liste électorale devient de plus en plus problématique. L'espoir pour ces personnes de voir leur cas réglé s'amenuise à quelques semaines des élections municipales et régionales annoncées.


Impasse prolongée pour les recalés de la liste électorale. Ils seront certainement encore privés d'élections. Pour des empreintes mal prises, des formulaires mal remplis, d'autres portés disparus, des photos illisibles sur les fiches d'enrôlement, ou des traces introuvables à l'état civil, des pétitionnaires avaient été recalés lors de l'identification. Ces requérants sont repartis en trois grandes catégories, les rejets techniques au nombre de 47.798, 55.000 ajournés et 601.322 autres de la liste grise devant justifier leur nationalité. Interpellée par leur situation qui dure depuis trois ans, la Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi) avait recommandé, en mars, un traitement spécial et spécifique des cas litigieux. En effet, la Cnsi ne disait rien d'autre que ce que le gouvernement avait promis de faire. En son temps, l'Exécutif avait proposé d'aller à l'élection présidentielle, qui urgeait, avant de revenir aux problèmes résiduels de la liste électorale. Mais passée la présidentielle, rien n'a changé à la situation des pétitionnaires. Certains, faut-il le mentionner, donnent de la voix ces derniers temps pour attirer l'attention du gouvernement sur leur cas. Les structures nationales (Cei, Ins, Cnsi) impliquées dans l'identification ont été saisies. De sources proches du dossier, les personnes en ballotage envisagent de saisir la présidence de la République après avoir porté l'affaire devant le Conseil constitutionnel et la Cour suprême. Une alternative serait possible au problème des 47.798 cas. Puisqu'ils sont victimes de problèmes purement techniques, qui ne sont pas de leur fait, disait la Cnsi, une décision de la part de l'Exécutif n'est pas à exclure. Si le gouvernement a permis aux 601.322 pétitionnaires de prouver leur nationalité ivoirienne en présentant un certificat de nationalité, il serait possible de permettre aux 47.798 autres de justifier aussi leur filiation.

Bidi Ignace

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