lundi 27 aout 2012 par Le Patriote

Après un séjour en Arabie Saoudite et en France, le président de la République Alassane Ouattara est rentré hier soir au pays. A l'aéroport où il a été accueilli par le président de l'Assemblée nationale, le Premier ministre, des présidents d'institution, il s'est adressé à la presse.


Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Monsieur le Premier ministre
Messieurs les ministres
Mesdames et messieurs de la presse

Je voudrais vous dire que je viens de rentrer d'une mission qui m'a amené en Arabie Saoudite et également d'un séjour privé en France. En Arabie Saoudite, j'ai eu l'occasion de faire un point à l'issue de la visite là-bas. Comme vous le savez, j'ai participé à l'invitation du Roi de l'Arabie Saoudite, à la 4ème session extraordinaire de la Conférence de l'organisation de la Coopération islamique. Nous avons évoqué les grands sujets du moment : la Syrie, la Palestine, le Mali et le Sahel. Des décisions ont été prises que vous connaissez. Notamment, la suspension de la Syrie de l'OCI. Nous avons en marge de cette conférence, eu plusieurs échanges fructueux avec mes homologues du Sénégal, de la Mauritanie et du Tchad, toujours au sujet du Mali. Notamment de la suite à donner à ce dossier. Je suis heureux de constater, quelques jours après nos contacts avec le président malien à la Mecque, que le gouvernement d'Union nationale ait été formé. Nous avons reçu aussi quelques délégations, notamment du Burkina et du Togo. J'ai également échangé avec le président de la Banque islamique de Développement et le secrétaire général de l'OCI. Avec le président de la Banque islamique de développement, il s'agissait de le sensibiliser sur deux projets qui nous tiennent à c?ur : le pipeline qui doit partir d'Abidjan à Ferkéssedougou pour transporter le carburant qui sera ainsi moins cher. Nous espérons un financement de la Banque islamique de développement de près de 100 millions de dollars, soit 50 milliards de francs CFA pour ce projet. Nous avons également souhaité le financement de la route Boundiali?Odienné, qui est à l'ordre du jour depuis de nombreuses années. Nous avons là également des perspectives de financement d'à peu près du même montant, 120 millions de dollars, soit 60 milliards de francs CFA. Ce sont des projets importants. Pour le pipeline, c'est naturellement pour que le carburant puisse être transporté dans de meilleures conditions, sans fuite et sans prélèvement. En ce qui concerne la route Boundiali?Odienné, il s'agira de relier Odienné à Boundiali ensuite à Kankan, en Guinée. Il y a déjà un financement pour la construction de cette route vers l'Est. Cette route permettra de relier Boundiali à Korhogo par route bitumée, Ferké et Bouna pour continuer sur le Burkina et le Ghana. Ce sont des projets importants pour notre pays, qui permettront de nous lier d'avantage à ces deux pays voisins avec qui nous avons des liens très étroits.
Au terme de cette conférence, j'ai effectué un séjour privé en France. Bien évidemment, j'ai suivi de très près les attaques meurtrières de ces dernières semaines contre les Forces républicaines de Côte d'Ivoire. Je condamne ces actes répréhensibles, car la Côte d'Ivoire est un pays de paix. Les Ivoiriens aspirent à la paix et à la tranquillité. J'ai été en contact permanent avec monsieur le Premier ministre, monsieur le président de l'Assemblée nationale, les membres du gouvernement. Notamment les ministres chargés de la Sécurité et de la Défense, ainsi que la haute hiérarchie militaire à qui j'ai demandé de prendre les mesures appropriées en vue de renforcer la sécurité sur l'ensemble du territoire de la Côte d'Ivoire. Je crois que c'est maintenant chose faite. J'ai d'ailleurs convoqué une réunion extraordinaire du Conseil national de Sécurité le mardi 28 août, c'est-à-dire après-demain (demain, ndlr), afin de faire le point de la situation sécuritaire, de voir quelles sont les mesures qui ont été effectivement appliquées et comment elles peuvent être améliorées ou renforcées. Je voudrais à cette étape dire que ces actes sont vraiment répréhensibles et inacceptables. Ce n'est pas par la haine et la violence que nous allons résoudre nos problèmes en Côte d'Ivoire. La violence, comme le disait le Président Houphouët-Boigny, est l'arme des faibles. J'ajouterais d'ailleurs que cette violence est l'arme des désespérés. Toutes les dispositions ont été prises pour mettre un terme à ces actes qui n'honorent pas notre pays. La Côte d'Ivoire et les Ivoiriens aspirent à la paix. Nos compatriotes veulent tous vivre ensemble dans la tranquillité, dans la paix, dans la sécurité. Je peux vous assurer que nous mettrons tout en ?uvre pour améliorer les conditions de vie des Ivoiriens et de tous ceux qui vivent en Côte d'Ivoire. Nous ferons tout pour que la Côte d'Ivoire retrouve la place qui est la sienne en Afrique et dans le monde. Personne ne pourra nous détourner de ces objectifs. Nous avons de grandes ambitions pour notre pays. Nous sommes déterminés à faire en sorte que ces objectifs soient tenus et que les résultats soient tangibles au cours des prochains mois et des prochaines années. Bien évidemment, nous restons plus que jamais attachés à la réconciliation entre toutes les filles et tous les fils de notre pays. Cependant, il est évident que la justice continuera de faire son travail dans le respect des principes d'un Etat de droit. Je voudrais pour terminer appeler tous nos compatriotes à se mobiliser pour la reconstruction et le développement de notre beau pays.
Je vous remercie.

Recueillis par Thiery Latt

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