lundi 27 aout 2012 par Nord-Sud

Aujourd'hui (lundi, ndlr) aura lieu une chaude empoignade entre les avocats de l'Etat de Côte d'Ivoire et ceux de Koné Katinan devant la chambre d'accusation du tribunal d'Accra. Il sera question de l'extradition ou non, du porte-parole de Gbagbo, à Abidjan.


Selon une source proche du Parquet d'Abidjan-Plateau, l'extradition du porte-parole de Gbagbo, Koné Katinan Justin, pose problème. Pour une simple raison. Les autorités politiques et judicaires ghanéennes font de la résistance pour remettre le coli à la délégation ivoirienne composée de la doyenne des juges d'instruction, Cissé Makouéni Delphine, d'un substitut du procureur, d' éléments de la direction de la surveillance du territoire (Dst). Nous sommes confrontés à un réel problème. Les autorités ghanéennes refusent de nous remettre Koné Katinan, alors que c'est notre mandat d'arrêt qu'elles ont mis à exécution. Les autorités judiciaires ghanéennes, après une brève réunion, ont décidé de porter l'affaire, lundi (aujourd'hui, ndlr) devant leur chambre d'accusation. Et cela va être tranché selon les lois ghanéennes. C'est après cela qu'on nous dira s'il va être extradé ou non. Il y'a problème. Les autres mandats ont été exécutés sans problèmes avec les autorités togolaises et libériennes. Ici, il y a beaucoup de difficultés, a répété un magistrat joint par téléphone, hier dans la capitale ghanéenne, Accra. Notre interlocuteur ayant requis l'anonymat. L'audience aura donc lieu ce matin au tribunal de 1ère instance d'Accra en présence des avocats de l'Etat de Côte d'Ivoire et ceux de Justin Koné Katinan. Selon une source judiciaire, c'est la même procédure qui avait été appliquée lors de l'extradition du jeune Ivoiro-français Youssouf Fofana, chef du gang les barbares en France, qui sera alors de mise. Cependant, une autre source proche de la diplomatie ivoirienne a souligné qu'après l'arrestation du ministre de Laurent Gbagbo, la délégation des pro-Gbagbo en exil au Ghana, conduite par Assoa Adou et le pasteur Koré Moïse ont pris attache avec leur parrain, Jerry John Rawlings, ex-président ghanéen, afin que celui-ci pèse de tout son poids afin que Koné Katinan ne soit pas extradé. Ce dernier aurait téléphoné au président sud-africain, Jacob Zuma pour qu'il influence la décision de son homologue John Dramani Mahama. Selon notre source, Jerry John Rawlings aurait indiqué qu'il n'y a pas de sécurité en Côte d'Ivoire et que Koné Katinan pourrait faire l'objet d'une exécution sommaire. Toujours d'après notre source diplomatique, le président ghanéen aurait soutenu qu'il était du ressort de la justice de trancher. Koné Katinan Justin a été arrêté vendredi dernier à Accra par la police ghanéenne, en provenance de Johannesburg, en Afrique du Sud. Selon sa famille, il bénéfice du statut de réfugié politique et ne peut être extradé que s'il est prouvé qu' il constitue une menace pour son pays d'origine, cela ne s'est jamais vu, a fait valoir son avocate, Me Lucie Bourthoumieux, depuis Accra. On ne parle pas encore de libération de Koné Katinan en ce moment, a-t-elle encore expliqué.


Bahi K.

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