mardi 28 aout 2012 par Le Nouveau Réveil

Après la reprise effective de travail des taxis-compteurs, samedi soir, répondant ainsi à l'appel du ministre d'Etat, Hamed Bakayoko, ministre de l'Intérieur, des relents de crise se signalent aussi du côté des wôrô-wôrô. Hier matin, la gare de Bassam, à Treichville, a connu des échauffourées liées à des mouvements d'humeur exprimés par les syndicats des wôrô-wôrô. Qui ont tenté d'empêcher les chauffeurs de taxis-brousse de marque 504 et 505 desservant la ligne Treichville-Bassam et au-delà jusqu'à Noé, de travailler sur leur territoire.

Dépêchés sur le site, nous avons rencontré les responsables qui ont en gestion ces taxis-brousse, qui ont pu nous éclairer sur la situation. Ce matin (Ndlr : lundi 27 août 2012), nous avons ouvert nos bureaux. De jeunes badauds s'échauffaient à notre gare. Renseignements pris, il se trouve que des chauffeurs de wôrô-wôrô se sont transformés en syndicalistes pour empêcher nos chauffeurs de taxis-brousse de rouler sur la ligne habituelle. Nous avons donc contacté le commandant Wattao qui a dépêché son attaché Sassan auprès de nous. Nous allons avoir une rencontre de crise avec Wattao, parce qu'il s'agit d'une situation de sécurité actuellement très floue, a déclaré Camara Seydou, secrétaire général du Groupe de régulation du transport (Gort), section Treichville-gare de Bassam. Qui ajoute : Les chauffeurs nous disent que c'est un mouvement éclaté et sporadique. Nos véhicules 504 et 505 ne sont pas des wôrô-wôrô, mais des taxis-brousse qui vont jusqu'à Noé. Nous sommes en règle et conformes à la loi, parce que nous payons la vignette, la carte de stationnement, la carte de transport, tout. Un chauffeur de taxi-brousse nommé Mel Innocent donne d'autres précisions sur la situation: Effectivement, les syndicats des wôrô-wôrô nous empêchent de rouler depuis ce lundi matin. Nous faisons presque la même ligne. Ils vont, eux, à Marcory et Koumassi, mais nous, nous allons sur la même voie jusqu'à Gonzague, Port-Bouët, Bassam et plus loin encore. Ils disent qu'ils sont immobilisés et que ça ne les arrange pas de nous voir rouler sur leur ligne, a déclaré le chauffeur de taxi-brousse. Nul doute que la guéguerre qui a lieu dans ce secteur est peut-être loin de prendre fin avec de tels relents. Car, il nous est aussi signalé que les syndicats des wôrô-wôrô veulent maintenant s'adonner à des mouvements de perturbation des lignes desservies par les taxis-compteurs.

SYLVAIN TAKOUE




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