mercredi 29 aout 2012 par L'intelligent d'Abidjan

Le président de la Confédération africaine de football (Caf), le Camerounais Issa Hayatou est très actif sur le terrain en prélude à l'élection à la présidence de la structure à laquelle il compte se présenter encore.

Les différents présidents de fédérations nationales de football se retrouvent le lundi 3 septembre prochain aux Iles Seychelles, à la faveur de l'Assemblée générale extraordinaire de la Caf qu'a convoquée le président Issa Hayatou afin d'apporter des modifications à certains articles des statuts et règlement intérieur dans la perspective des élections de mars 2013 au Maroc.

Candidat déclaré à sa propre succession, Issa Hayatou qui dirige la Caf depuis 1988, a mis en mission ses hommes lige que sont Badra Sène (Sénégal), Almamy Kabélé (Guinée), Anjorin Moucharafou (Bénin), Constant Omari (Gabon) et Mohamed Raouraoua (Algérie). Ces dirigeants du football sur le continent sont chargés de recueillir des motions de soutien à la candidature d'Issa Hayatou pour 2013. Et déjà, Anjorin Moucharafou se réjouit d'avoir recueillir plus de 47 voix sur un total de 53 fédérations nationales. Ce qui veut dire qu'Issa Hayatou a dans sa besace 47 fédérations qui lui sont favorables. Mais malgré ces motions de soutien à sa candidature, le vieux n'est pas serein. A la vérité, les émissaires d'Issa Hayatou ont exercé des pressions de toutes sortes sur de nombreux présidents de fédérations pour avoir la motion. Qu'est-ce que vaut une motion de soutien ? Nous avons fait la motion pour qu'il soit heureux. Le vote est à bulletin secret et beaucoup de surprises attendent Issa Hayatou. Il ne peut pas toujours nous infantiliser. Que ses émissaires racontent ce qu'il veut entendre.

Nous avons notre candidat qui est serein. Signez une motion ne veut pas dire qu'Issa Hayatou a gagné, a confié un président de fédération de la sous-région joint au téléphone. Il a fait une mise au point en ces termes : Si nous refusons souvent de parler à visage découvert, c'est pour éviter de mettre en danger nos équipes engagées en compétitions africaines. C'est la seule arme nuisible. On peut être silencieux et faire tomber le baobab. Issa Hayatou avec plusieurs motions dans son sac et il a perdu l'élection à la présidence de la Fifa devant Sepp Blatter. C'est pour dire que ce ne sont pas les motions qui comptent. N'empêche, les émissaires d'Issa Hayatou multiplient les actions sur le terrain pour recueillir 50 motions dans le but d'écraser le probable adversaire de leur mentor en 2013. Toutefois, le tournant de la stratégie d'Issa Hayatou passe par l'AG extraordinaire du 3 septembre prochain.

Le verrouillage ou le désaveu
Le camp d'Issa Hayatou n'a jamais reculé au sujet de la proposition de modification introduite par l'Algérie. Le patron de la Caf et ses amis veulent verrouiller le poste de président de l'institution. C'est pour cette raison qu'ils appellent les présidents de fédérations nationales à accepter la proposition de modification qui stipule que tout candidat aux élections à la présidence de la Caf devra être ou avoir été membre du comité exécutif. Le rendez-vous du 3 septembre aux Iles Seychelles devient dès lors crucial pour le camp Issa Hayatou. Parce que si cette proposition ne passe pas, c'est que les dirigeants de football sur le continent ont décidé de tourner la page Hayatou.

Alors qu'un plébiscite lui sera d'un apport supplémentaire pour confirmer qu'il est toujours l'homme de la situation. Les potentiels adversaires d'Issa Hayatou le savent pertinemment. Pis, dans l'establishment Hayatou, il se raconte qu'il man?uvrerait pour définir le membre des membres du comité exécutif. En clair, Issa Hayatou qui veut écarter les redoutables candidats étudient toutes les possibilités. Sa dernière trouvaille, c'est de faire passer non seulement la position de l'Algérie, mais de n'accepter que les membres élus au comité exécutif, à l'élection de la Caf. Une telle proposition écarterait les membres qui siègent d'office au comité exécutif de la Caf grâce à leur élection à celui de la Fifa. Issa Hayatou ne veut donc pas lâcher la CafEt les présidents de fédérations nationales doivent dire non !

Annoncia Sehoué

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