jeudi 30 aout 2012 par Nord-Sud

Les autorités ghanéennes peuvent-elles, au finish, refuser de remettre Justin Katinan Koné à Abidjan sans que cela n'affecte les relations entre les deux pays voisins ? Cette question qui ne manque pas d'intérêt, alimente de nombreuses conversations, depuis l'arrestation de Katinan Koné, vendredi dernier. En effet, à la faveur de la 9e session de la grande commission mixte de coopération ivoiro-ghanéenne, tenue à Accra, le 19 mars dernier, les deux pays sont convenus de redynamiser leur coopération judiciaire, notamment en matière d'extradition judiciaire.

Mais, plus de cinq mois après la tenue de cette grande commission, les exilés ivoiriens, en l'occurrence les partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo continuent de narguer les autorités ivoiriennes. Contrairement à l'obligation de réserve que leur impose leur statut de réfugiés, ils ont continué à organiser des réunions et à faire des déclarations incendiaires, sans appeler de réaction de la part des dirigeants ghanéens. Aujourd'hui où la Côte d'Ivoire est victime de menaces de déstabilisation, Abidjan peut-elle se contenter de l'immobilisme d'Accra ? Pas si sûr. Surtout que, selon les informations, ce sont les partisans de Laurent Gbagbo qui sont derrière ces attaques. Ne pas remettre Justin Katinan Koné, arrêté en exécution d'une commission rogatoire lancée par la justice ivoirienne, pourrait être considéré comme une complicité. On ne serait alors pas loin du rappel des ambassadeurs. Le voyage annoncé du président ghanéen John Dramani Mahama, pour le 7 septembre prochain, serait tout simplement annulé.

MD

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023