vendredi 31 aout 2012 par Le Democrate

En prélude à la rentrée universitaire 2012-2013 fixée au 03 Septembre prochain, le lancement des journées dites du départ nouveau s'est déroulé hier 30 Août 2012 à l'université Félix Houphouët-Boigny (ex-université de Cocody). Etaient présents à cette importante cérémonie, plusieurs membres du gouvernement dont le premier ministre Ahousou Jeannot et les personnels administratifs des universités, ainsi que bien d'autres personnalités d'ici et d'ailleurs. Sans oublier les centaines d'étudiants qui n'ont pas voulu se faire conter cet évènement historique. Après le mot de bienvenue de Jacques Dogo (maire de la commune de Cocody), Abou Karamoko président du comité scientifique de ces journées, le ministre Bacongo et le premier ministre Ahoussou Jeannot se sont successivement réjoui du visage nouveau des universités publiques ivoiriennes. Plus qu'un renouveau infrastructurel, il s'agit là, d'un bouleversement qui doit se refléter dans le contenu des enseignements, dans le comportement des syndicats (d'étudiants, d'enseignants, et du personnel administratif). Ainsi, selon Abou Karamoko, il ne s'agit pas de partir à nouveau ni de nouveau, mais de repartir à neuf. Il faut débarrasser les universités ivoiriennes des oripeaux qui ont plus de deux décennies durant, terni leur image. Le premier ministre Ahoussou a exhorté les étudiants à changer de comportement. A outre nouvelle, vin nouveau a-t-il fait savoir. Les étudiants devront donc se conformer à l'esprit nouveau afin que la vie universitaire retrouve son lustre d'antan. Une visite guidée des stands dressés par les différentes universités et grandes écoles a permis aux invités d ministre Bacongo de découvrir ce qui se fait dans les centres de recherche et s'enseigne dans les universités et grandes écoles. Signalons que ces journées du départ nouveau prennent fin le 02 Septembre. Si la rentrée universitaire du 03 Septembre prochain suscite beaucoup d'enthousiasme dans l'opinion nationale, il faut se demander si ce même enthousiasme est perceptible dans le corps enseignant et chez les étudiants. En fait, un confrère dans sa livraison d'avant-hier (Mercredi 29 Août) signalait que les enseignants ne se sentent pas concernés par cette rentrée. Dans les colonnes de ce confrère en effet, Pr Ouattara Mamadou, secrétaire général de la Cnec (coordination nationale des enseignants chercheurs) affirmait que même si cette rentrée est annoncée en grande pompe, dans les préparatifs y afférant tout les questions ont été abordé sauf les problèmes des enseignants. Et lui, d'interroger, avec quels enseignants fera t-on cette rentrée? Chez les responsables de mouvements d'étudiants, l'on constate les mêmes soucis:


*Réactions des étudiants

Mian Augustin (S.G de la Fesci): Le départ nouveau est une bonne chose. Nous souscrivons entièrement à cette dynamique de changement. Parce que même si quand aime le lièvre, il faut reconnaître qu'il court vite. Tout ce qui est fait et a été fait est beau. Cependant, il faut des mesures d'accompagnement pour que tout ça ait un véritable sens pour qu'on ne tombe dans les travers d'avant. Aujourd'hui, on a tout cassé sur le campus. Les petits commerces n'existent plus. Pensez-vous que le seul restaurant universitaire suffit à nourrir ces milliers d'étudiants? Admettons que les cours débutent dans un mois ou deux, où dormiront les milliers d'étudiants qui n'ont aucune famille à Abidjan? Et les arriérés de bourses, que dit l'Etat par rapport ça? Voici autant d'interrogations qui nous le pensons constituent un vrai problème auquel doit faire face le gouvernement.
Nado Serges (S.G du Syndicat des étudiants des sciences de la Santé): Personne n'est contre le fait qu'on parle d'un départ nouveau. Ce serait idiot de ne pas vouloir changer. D'ailleurs, il y a un adage qui dit que seuls les imbéciles ne changent pas. Mais, le souci est qu'on ne peut pas engager un changement véritable dans le système universitaire en ignorant les structures censées défendre les droits de l'étudiant. Il aurait été intéressant que le gouvernement associe toutes les organisations du milieu étudiant afin de permettre un départ nouveau et harmonieux. Malheureusement cela n'a pas été le cas. On a refusé de nous écouter alors qu'il y a de sérieux problèmes. Notamment, la question des bourses, des logements et les trente mille francs fixés unilatéralement par le gouvernement .

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