mercredi 9 janvier 2013 par L`expression

C'est un aveu de taille. Miaka Ouretto qui croyait faire le grand déballage s'est découvert. Dans une interview accordée à ?'Notre Voie'' dans sa parution d'hier, le président du Fpi a fait des déclarations qui laissent transparaître clairement la responsabilité de son parti dans les attaques qui visent les forces de l'ordre. De quoi conforter dans leur position ceux qui accusaient le parti de Laurent Gbagbo d'être à la base de ces offensives meurtrières. Morceaux choisis. Nous le disons très clairement. Si Laurent Gbagbo sort de prison, la réconciliation va passer comme lettre à la poste. C'est une vérité de La Palice. Pour aller définitivement à la paix, il faut que Laurent Gbagbo soit libre , déclare Miaka Ouretto, très en verve. Comme pour justifier les entraves à la paix, observées ici et là depuis des mois. Mais le leader frontiste ira plus loin dans ses explications. Il y a la justice et les responsabilités qu'on assume au nom de la cohésion sociale. Je suis économiste et l'économiste parle de risque-pays. Parce que dans un pays, qui vit de façon boiteuse, parce que l'investisseur n'a pas la certitude que dans les deux mois à venir, il n'y aura pas de violences, c'est difficile d'investir. Or, il faut que la Côte d'Ivoire sorte de cette mauvaise passe. Il faut que les investisseurs viennent ; qu'ils soient mis en confiance. C'est pour cela que nous devons aller à la réconciliation et nous pensons que l'une des conditions sine qua non, c'est la libération de Laurent Gbagbo , a indiqué le successeur d'Affi N'guessan à la tête du Fpi. On le constate, Miaka Ouretto est trahi par ses propos. Il est certain que le patron du parti bleu n'avait pas voulu extérioriser ce qu'il gardait comme secret pour lui. Mais l'homme, certainement désillusionné par les échecs répétés de ses missionnaires armés et jaloux des succès du régime en place, a révélé l'origine des attaques contre la République. Miaka ne pouvait pas être plus clair dans ses propos. Sans faux-fuyant, il fait de la libération de son mentor un préalable à l'arrêt des violences. En d'autres termes, si Laurent Gbagbo est libéré tout de suite, les attaques cesseront. Si ce n'est pas le cas, elles se poursuivront. Pour une personnalité de son rang qui tient de tels propos, il n'est pas nécessaire d'être diplômé de sciences politiques, pour comprendre qu'il sait beaucoup sur ces attaques. Même s'il tente de se ressaisir, affirmant qu'il entend écrire au président de la République pour lui demander d'engager un dialogue avec son parti.

Ouattara Abdoul Karim

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023