samedi 12 janvier 2013 par Le Patriote

Le sens du devoir. Et aussi de la reconnaissance. Quand sa vie était menacée en Côte d'Ivoire, au lendemain du déclenchement la crise militaro-politique du 19 septembre 2002, Tiken Jah Fakoly avait trouvé refuge au Mali.
Aujourd'hui, c'est malheureusement au tour de ce pays voisin de plonger dans la tourmente. Comme s'il lui renvoyait, en quelque sorte, l'ascenseur, Tiken Jah a d'abord décidé d'y rester, jusqu'à ce que le Mali retrouve la paix et la stabilité, qui en avaient fait une grande terre d'accueil avec le Djatiguiya (hospitalité en bambara). Ensuite, il a choisi, autre symbole fort de sa gratitude envers le peuple malien, d'enregistrer un maxi single intitulé An Ka Wili, qui signifie en bambara, langue nationale du Mali, levons-nous. De toute évidence, avec cette oeuvre, Tiken Jah Fakoly veut sonner le tocsin de la mobilisation pour le Mali. L'intention de l'artiste est sans équivoque, galvaniser le monde entier afin qu'il jette un oeil plus attentif sur le drame que vivent les Maliens. Sur par une rythmique reggae soutenue, Tiken Jah dit clairement que si nous ne levons pas, nous risquons de perdre le Mali . Aussi s'interroge t-il sur l'héritage, que les Maliens voudraient laisser à leurs enfants. Vers la fin de la chanson, le chanteur rappelle les hauts faits d'armes de valeureux guerriers des empires Sonraï et Mandingue, dont est issu le Mali actuel, à savoir Sony Ali Ber, Samory Touré, Soundjata Kéita ou encore Ba Bemba. L'allusion à ces grands hommes que la terre du Mali a donnés à l'humanité, n'est pas fortuite. A travers eux, Tiken Jah appelle implicitement à se battre pour libérer ce pays des mains des combattants Jihadistes. Avec une voix aussi forte que celle de Tiken Jah, sûr que cet appel ne restera pas lettre morte

YS

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