mercredi 16 janvier 2013 par L`expression

Sur deux fronts, le Fpi a les yeux tournés vers la Cour d'appel d'Abidjan-Plateau et Accra où les affaires Laurent Akoun et Koné Katinan sont pendantes.

Le procès en appel de l'ancien secrétaire général du Fpi, Laurent Akoun, qui devait avoir lieu le 9 janvier été reporté à aujourd'hui. Il avait été condamné le 31 août 2012 à six mois de prison ferme, à un an de privation de droits civiques et un an d'interdiction de séjour sur le territoire ivoirien, en dehors de son lieu de naissance. Le tribunal d'Abidjan l'avait sanctionné pour des propos outrageux tenus contre le pouvoir, et jugés susceptibles de troubler l'ordre public. Akoun Laurent sera devant la Cour d'appel en compagnie de ses avocats, avec le secret espoir d'être libéré avant terme. Le lendemain jeudi, ce sera au tour de Koné Katinan d'être devant la barre au Ghana. Le porte-parole de Laurent Gbagbo a, maille à partir avec la justice de ce pays, suite à la demande d'extradition, formulée par Abidjan. Ce cadre du Fpi est accusé de crimes économiques et de meurtre pendant la crise postélectorale. La justice ivoirienne le réclame, mais cette longue procédure qui dure des mois, est loin d'être terminée.

De report en report, l'affaire Katinan risque de connaître une autre tournure, avec l'élection du président John Dramani Mahama, qui a désormais les mains libres pour gérer ce dossier judiciaire. Avant l'élection, le président sortant s'était tenu loin de cette affaire, pour éviter hypothéquer ses chances de réélection. Le Fpi retient son souffle, car, la reprise du feuilleton judiciaire après cette élection pourrait ne pas être à l'avantage du porte-parole de l'ancien président. Guillaume Soro, le président de l'Assemblée nationale, avait averti. Le nouveau président (John Dramani ; Ndlr) est quelqu`un que nous connaissons bien, et nous avons l`impression que nous pouvons avoir de bien meilleures relations avec lui. Il connaît bien nos soucis de sécurité et nous comprenons également aussi qu`il est en période électorale et que cela ne lui laisse pas les mains libres. Mais le plus important, c`est que John Dramani et le président Ouattara se sont parlé. Le président du Ghana a envoyé une délégation qu'il a reçue. Notre opinion est qu`il faut laisser le président ghanéen faire ses élections sans interférer dans la situation et après, on verra , avait analysé l'ancien Premier ministre. En outre, la Cour pénale internationale a remis sur la table, le dossier Simone Gbagbo. La Cpi met la pression, et rappelle à Abidjan, qu'il faut songer au transfèrement de Mme Gbagbo, détenue dans le Nord du pays. Les partisans de l'ancien régime redoutent le même sort, que celui réservé à son époux.

Ouattara Abdoul Karim

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