vendredi 18 janvier 2013 par Jeune Afrique

Arrêté le 17 janvier, à Téma, au Ghana, l'Ivoirien Charles Blé Goudé a été immédiatement emmené dans les locaux du Bureau national des investigations, à Accra. Le leader du Congrès panafricain des jeunes patriotes (Cojep), proche de Laurent Gbagbo, a pu parler ce vendredi 18 janvier au matin à ses avocats ghanéens. On ignore encore qui, de la Cour pénale internationale (CPI) ou des autorités de la Côte d'Ivoire, a émis le mandat d'arrestation visant Blé Goudé. Me Nick Kaufman, l'avocat israélien coordonnateur de la défense de Charles Blé Goudé, a répondu aux questions de Jeune Afrique.

Jeune Afrique : connaissez-vous les conditions de détention de Charles Blé Goudé au Ghana ?

Nick Kaufman : D'après mes informations, il est détenu dans les locaux du Bureau national des investigations du Ghana. Le procureur de l'État, Matthew Amponsah, doit me contacter plus tard dans la journée, et m'a dit agir dans le cadre du mandat d'arrêt de la CPI.

Il ne s'agit donc pas d'un mandat d'arrêt de la Côte d'Ivoire ?

Je ne suis pas en mesure de le confirmer pour l'instant, c'est à la CPI de le faire. J'ai contacté les procureurs chargés du dossier de Charles Blé Goudé à La Haye, Fatou Bensouda et Eric MacDonald, mais n'ai pas encore obtenu de réponse.

Plusieurs médias ont rapporté que l'arrestation de Charles Blé Goudé était liée à Interpol. Ce n'est pas le cas ?

Interpol ne procède jamais elle-même aux arrestations ; l'organisation diffuse plutôt des notices rouges [requête de coopération d'un pays ou d'une juridiction internationale, ndlr], et c'est peut-être ce qui été fait depuis les bureaux d'Interpol à Lyon. Mais ce sont les autorités locales, dans ce cas-ci ghanéennes, qui sont responsables de l'exécution d'un tel mandat d'arrêt.

Que reproche-t-on à Charles Blé Goudé ?

Ce n'est pas clair pour l'instant. S'il s'avérait que le mandat d'arrêt a été émis par la CPI, alors les accusations le visant ne feraient aucun doute. Le nom de Charles Blé Goudé est mentionné dans les accusations de la CPI portées contre Laurent Gbagbo.

Le parquet à La Haye le cite comme membre de sa garde rapprochée, et le soupçonne de crimes contre l'humanité commis lors des violences post-électorales en Côte d'Ivoire.

Quelles sont les actions prévues par la défense pour la suite ? ... suite de l'article sur Jeune Afrique

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