lundi 21 janvier 2013 par Nord-Sud

La Confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d'Ivoire (Cosyfoci) débute sa grève de trois jours ce matin, malgré la mise en garde de Gnamien Konan, ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative.


S'achemine-t-on vers une paralysie de l'administration publique dès ce matin ? Appolinaire Tapé Djédjé, président de la Confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d'Ivoire (Cosyfoci), maintient son mot d'ordre de grève prévue pour trois jours, les 21, 22 et 23 janvier. Au cours d'une conférence de presse hier, en réaction au communiqué publié le vendredi dernier par le ministre Gnamien Konan, le leader syndical a réaffirmé le débrayage :   Nous confirmons que la grève a bel et bien lieu sur les trois jours prédéfinis dès demain (aujourd'hui Ndlr). Dans la discipline et l'ordre, nous irons jusqu'au bout dans une mobilisation totale et permanente.  Pour la Cosyfoci, le communiqué du ministre rappelant la procédure d'une grève, dénote de l'intention de  discréditer  son mouvement auprès de l'opinion pour justifier les sanctions éventuelles.  La procédure de la grève a été respectée. Le préavis a été déposé auprès du ministre le 11 janvier, prenant effet jusqu'au 18 janvier, soit un délai de six jours , s'est justifié Appolinaire Tapé, avant de rappeler que plusieurs négociations avaient eu lieu et ont été sanctionnées par les premiers ateliers du forum social. Mais le communiqué du conseil des ministres du 19 décembre dernier qui ne mentionne pas les acquis du forum social, a trahi . La confédération dénonce, par ailleurs, une gestion discriminatoire des grèves des personnels publics. Le gouvernement est prompt à menacer certains syndicats et à ménager d'autres. Récemment, les chefs coutumiers et religieux ont été sollicités pour convaincre certains syndicats à abandonner leur projet de grève. Pour la toute première fois que la confédération se fait entendre, elle est menacée. On juge sa grève intempestive , s'est offusqué le leader syndical. Il faut rappeler que les personnels de l'administration publique et parapublique, ceux des différents ministères et des institutions de l'Etat sont concernés par le débrayage. Pour eux, l'audit de la masse salariale est inutile ; elle est prévue pour faire gagner du temps au gouvernement. L'audit n'a pas de sens. L'Etat est-il sûr qu'on pourra harmoniser les primes ? C'est un leurre. Il faut débloquer les salaires d'abord. Ce que nous réclamons équivaut à 34 mille F Cfa de plus. M. Tapé estime que l'Etat gagnerait à leur concéder une petite partie du montant réclamé dès maintenant, avant de leur donner le reste, si d'aventure, les salaires devraient  effectivement  augmenter.


Nesmon De Laure

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