lundi 30 decembre 2013 par Nord-Sud

La Côte d'Ivoire emboîte le pas à certains voisins, dans la commercialisation des routes.


Dès février 2014, sauf changement, la route sera payante. Le fonds d'entretien routier (Fer) initie un séminaire depuis samedi à Cocody-II Plateaux, pour y trouver la meilleure formule. Avec tous les acteurs du transport routier, cette structure sous tutelle du ministère des Infrastructures économiques, planche sur le thème : péage et pesage : outils rationnels de gestion pour un confort routier. Quelle contribution des usagers ?. Le directeur général du Fer, Fofana Siandou, insiste sur la nécessité de créer les conditions pour maintenir les routes ivoiriennes en bon état. De son avis, l'Etat providence est fini. Il importe de favoriser le développement par la contribution de tous. Nous le signalions plus haut, le péage, précise le Dg, prend forme, en février prochain. Mais, dès janvier 2014, nous commençons la phase de test à blanc, celle consacrée à la sensibilisation. Elle devra permettre aux usagers de se familiariser avec le système, explique-t-il. L'opération sera, ensuite, effective le mois suivant, et s'appuiera sur un mémorandum consensuel. Il argue que notre pays, en retard sur ce plan, se met donc à jour, parce que le péage se pratique déjà dans des pays voisins (Ghana, ndlr). Les assises, qui prennent fin ce lundi, visent, notifie Jean-Philippe Kouamé, directeur de la commercialisation de la route, à harmoniser les différentes propositions et positions (Etat, transporteurs). Par ailleurs, le pesage, qui consacre le respect des normes en matière de charge à l'essieu (axe d'un véhicule supportant deux roues à ses extrémités et permet de mesurer le poids de la marchandise transportée, ndlr), sera au centre des débats. Pour M. Siandou, péage et pesage sont des termes indissociables, car ils sont essentiels dans le maintien de la performance des routes. Aussi, la Côte d'Ivoire se voulant émergente, doit-elle pouvoir entretenir 100% de ses routes bitumées, et 80% en terre. Nous sommes à un niveau acceptable de 50%, toutes routes confondues, révèle-t-il.

Ne rien nous imposer

Les transporteurs ne sont pas opposés à l'opération de péage. Kouamé N'sika, un des principaux acteurs du secteur, estime même que la Côte d'Ivoire a accusé du retard. Toutefois, il ne cache pas son intention et celle de ses pairs de voir les choses se dérouler normalement, en les associant aux décisions à exécuter sur le terrain. Il a, par ailleurs, invité les transporteurs à avoir un comportement exemplaire dans la conduite de leurs activités. Pour l'autoroute, il a remercié le chef de l'Etat, Alassane Ouattara. Diaby Ibrahim, représentant le patronat du transport ivoirien, a, lui, demandé au gouvernement de permettre que les transporteurs puissent donner leur avis, pour que le pesage soit acceptable. Au nom des acteurs du secteur, il a salué les efforts du pouvoir en faveur du réseau routier.


Parfait Tadjau

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