mardi 31 decembre 2013 par Nord-Sud

Peut-on aborder une nouvelle année sans penser à la réalisation de ses v?ux ? Assurément non. C'est donc légitimement que les populations ivoiriennes se mettent à rêver pour 2014 et espèrent voir leurs aspirations se traduire en actes concrets. Et elles n'ont pas tort. Pour cette année, tout porte à croire que l'espoir est permis. Pour les fonctionnaires, le président de la République a confirmé que dès le début de l'année, les salaires connaîtront une hausse. On le sait, Joseph Léon Ebagnerin, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (Ugtci), intervenant lors de la célébration du 1er mai dernier, a déploré que ?'les soldes et avantages des fonctionnaires et agents de l'Etat restent bloqués depuis plus de deux décennies". Du coup, avec l'augmentation des salaires, les travailleurs du public qui attendaient cette bonne nouvelle depuis des lustres, voient leur quotidien s'améliorer en 2014. Ils espèrent que les nouveaux salaires leur permettront de vivre décemment. Il en est de même pour les travailleurs du privé. Eux qui depuis 1998 n'ont pas vu "leurs salaires catégoriels connaître de revalorisation'' se satisfont de l'augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) à 60.000 F. Car cela aura sans nul doute des répercussions positives sur l'ensemble des salaires de chaque entreprise. Parce que, c'est évident que si le plus bas salaire qui était de 36.607 F passe à 60.000 F au sein d'une entreprise, le salarié qui percevait auparavant 60.000 F devrait en toute logique avoir un peu plus. Certes, selon l'économiste-enseignant, Séraphin Prao, la hausse des salaires ne suffit pas à elle seule à améliorer le niveau de vie des populations. Mais, il reconnaît tout de même que l'augmentation des salaires peut être importante dans la quête de l'amélioration du niveau de vie des travailleurs. C'est dire que ceux-ci, qu'ils soient du public ou du privé, se réjouissent déjà. Par ailleurs, les populations attendent que les fruits de la croissance de ces deux dernières années (2012 avec un taux de 9,8% et 2013 avec un taux de 8%) soient perceptibles dans leur quotidien. En clair, elles veulent voir la réduction drastique de la pauvreté qui a gagné du terrain ces dernières années du fait des récurrentes crises socio-politiques. Concernant la cherté de la vie, le ministre du Commerce, de l'artisanat et des Pme, Jean-Louis Billon, a indiqué récemment que 2013 a servi à l'élaboration des textes, notamment la loi sur la concurrence. Même si le ministre reconnaît que la lutte contre la cherté de la vie est une question transversale qui impose une véritable volonté politique, il est optimiste pour 2014 avec la mise en place des lois. Raison, selon lui, qu'avec le nouveau cadre juridique qui interdit les monopoles et les positions dominantes ainsi qu'avec la réactivation de la Commission de la concurrence, le coût de la vie va diminuer. C'est pourquoi, cette année qui s'annonce comme celle de la mise en ?uvre effective de ces mesures donne à espérer aux populations qui ne cessent de déplorer le coût trop élevé de la vie en Côte d'Ivoire.

Ahua K.

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