Les greffiers réunis au sein du collectif des greffiers de la cour d'appel et du tribunal de première instance de Bouaké ne sont pas contents. Pas du tout. Ils l'ont fait savoir hier matin en marquant un arrêt de travail. A l'origine, un des leurs du nom de Gohouo Hubert a été interpelé par des gendarmes et mis derrière les barreaux depuis mercredi matin. Mais pourquoi cette interpellation ? A en croire une source digne de foi, l'infortuné greffier aurait soutiré la somme de 30 000 frs CFA à une dame en vue de lui établir un dossier d'appel dans un bref délai. N'ayant pas respecté le rendez-vous, la dame se rend compte que l'acte devait s'établir sans débourser le moindre sou. C'est tout naturellement qu'elle saisit la justice pour faire la lumière sur l'affaire. Selon les grévistes, ils ne protestent pas contre l'interpellation de leurs collègues, mais disent dénoncer la procédure. Estimant qu'en la matière, le procureur doit désigner un juge d'instruction pour l'audition. Mais pas la gendarmerie ou la police. Leur porte-parole, Me Yao Patrice a indiqué qu'ils sont déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu'à la libération de Me Gohouo Hubert. Attendons de voir.
Coulibaly Souleymane, correspondant