vendredi 1 fevrier 2013 par Le Patriote

Ouvert, hier, le séminaire de renforcement des capacités des membres de la Cour suprême sur la gestion des contentieux de l'élection des Conseillers régionaux et municipaux prend fin, aujourd'hui à l'hôtel Belle Côte. La cérémonie d'ouverture a été marquée par l'allocution inaugurale du Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Albert Gérard Koenders et le discours du président de la Cour Suprême, Koné Mamadou. L'allocution d'Albert Gérard Koenders a porté sur la contribution des Nations Unies au cycle électoral de sortie de crise en Côte d'Ivoire et les leçons apprises de l'assistance électorale et de la certification. Il a félicité l'Institution pour la tenue de ce séminaire. C'est, pour nous, le signe que le président de la Cour a perçu, avec justesse, la portée du défi que représente la gestion du contentieux électoral dans la dynamique globale de consolidation de la paix en Côte d'Ivoire , a-t-il relevé.

Il a partagé le souhait de l'organisation qu'il dirige et qui est de voir ces élections se dérouler dans une atmosphère calme et politiquement apaisé. Qu'elles soient en plus, inclusives, libres et justes.
Relativement aux principes gouvernant l'assistance électorale des Nations Unies en général, il a expliqué aux séminaristes que les méthodes en matière d'assistance électorale ont évolué avec le temps. S'agissant de la condition requise, l'émissaire du secrétaire général de l'organisation internationale précise : L'ONU ne doit fournir une assistance électorale que si un État membre le demande ou si elle est décidée par le Conseil de sécurité ou l'Assemblée générale.

Pour ce qui est des élections régionales et municipales de 2013, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire a annoncé une moindre implication de l'ONUCI. Cela conformément à la Résolution 2062 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui autorise l'ONUCI à apporter une assistance appropriée aux élections locales en fonction des ressources et des capacités dont elle dispose. Cela, dans les zones où elle est déployée, sans préjudice des grandes priorités de son mandat. Albert Gérard Koenders fait observer que face à ce défi, l'ONUCI a opté pour une solution qui permettrait à la fois de préserver les acquis du processus de sortie de crise, tout en restant dans les limites de son mandat. En lieu et place de la Division Electorale, une cellule électorale d'effectifs réduits a été créée, précise-t-il. Cette cellule a pour mission de conseiller et de coordonner l'action de l'ONUCI dans le domaine des élections.

Le patron de l'Onuci a mentionné le fait que l'organisation appuiera le dialogue politique et les efforts engagés pour que les élections locales soient les plus inclusives et apaisées. Elle veillera aussi à la protection des civils pendant ces élections et à la prévention des violences électorales. Pour ces élections locales, l'Onuci a un mandat plus en retrait que pour les élections précédentes commente Gérard Koenders. D'autant que, fait-il savoir, la mission de certification n'est pas applicable pour l'élection des conseillers régionaux et municipaux. L'Onuci se limitera à ses zones de déploiement. Conséquence, ses équipes ne visiteront pas tous les centres de vote. A sa suite, le président de la Cour suprême, Koné Mamadou, a indiqué qu'à travers ce séminaire, la Cour Suprême, à qui est dévolu le contentieux des élections locales s'organise pour le conduire dans les meilleures conditions possibles. Sur le sens de l'organisation de cette rencontre, il indique qu'il s'agit pour la Cour suprême de maîtriser les règles du jeu pour assurer aux ivoiriens, qui ne savent que trop bien les conséquences d'un contentieux électoral mal maîtrisé, les meilleures décisions possibles en temps utile.

Le président de l'Institution a traduit sa reconnaissance au Chef de l'Etat et au président du Conseil Supérieur de la magistrature qui ont rendu matériellement possible ce séminaire. L'Onuci et la Coopération Allemande (GIZ) ont été remerciés pour leur apport. Il a rappelé le fait que le contentieux des élections locales était du ressort de son institution. Si le contentieux de l'élection du président de la République et des députés est du ressort de la compétence du Conseil Constitutionnel, celui de l'élection des Conseillers régionaux et des Conseillers municipaux, a toujours été dévolu à la Cour Suprême , a-t-il coupé.

COULIBALY Zoumana

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