vendredi 1 fevrier 2013 par AFP

Vingt mille ex-combattants ivoiriens doivent être réinsérés en 2013 dans la vie civile dans le cadre de la réforme du secteur de la défense après la crise politico-militaire meurtrière de 2010-2011, a annoncé vendredi un responsable.

"Cette année 20.000 éléments seront intégrés dans des programmes de la vie économique", a affirmé Alain-Richard Donwahi, le secrétaire du Conseil national de sécurité (CNS), structure présidée par le chef de l`Etat Alassane Ouattara et qui traite de l`ensemble des questions de défense et de sécurité.

Selon M. Donwahi, un millier d`ex-combattants ont déjà été concernés par les opérations de démobilisation, désarmement et réinsertion relancées en 2012.

Il n`a cependant pas précisé le nombre d`ex-combattants à recycler dans le tissu économique dans les prochaines années. Cet effectif global est estimé à plusieurs dizaines de milliers, selon les évaluations les plus courantes.

Les autorités ivoiriennes ont lancé l`an dernier un nouveau recensement de ces éléments, dont les résultats n`ont pas encore été communiqués.

Le sort des ex-combattants relève de l`Autorité pour la démobilisation, le désarmement et la réinsertion (ADDR), créée en 2012. Elle a remplacé les diverses structures chargées de ces questions, considérées par les bailleurs de fonds comme inefficaces et mal gérées.

Le pouvoir n`a pas encore annoncé les grandes lignes de sa réforme de l`armée, jugée urgente depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011. La crise s`est achevée par deux semaines de guerre entre militaires et miliciens favorables à l`ex-président Laurent Gbagbo et forces pro-Ouattara, en particulier les ex-rebelles du Nord.

Des rencontres sont prévues dans les prochaines semaines "pour établir la stratégie de sécurité nationale", ce qui permettra de "connaître le nouveau format de l`armée", a expliqué M. Donwahi, pour qui la réforme pourrait "durer jusqu`à 10 ans".

Selon nombre d`observateurs, la réforme de l`armée s`est jusque-là surtout caractérisée par l`emprise des ex-rebelles pro-Ouattara sur une série d`unités bien formées et équipées pour défendre le régime.

Le pouvoir a subi au second semestre 2012, principalement en août-septembre, une série d`attaques de groupes armés contre les forces de sécurité, qui ont entraîné un fort regain de tension à l`époque. Le gouvernement a accusé des combattants pro-Gbagbo, ce que le camp de l`ex-président a démenti.

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