mardi 5 fevrier 2013 par LG Infos

La Coordination des acteurs de la santé qui comprend 14 syndicats (médecins, pharmaciens, sages femmes, infirmiers, techniciens de laboratoire, filles et garçons de salles) a mis hier lundi 4 février, à exécution, son mot d'ordre de grève. Ce, conformément au préavis de grève déposé depuis le 7 janvier 2013, à leur tutelle, ainsi qu'au ministère de la Fonction publique et de la Reforme administrative. Un tour fait dans les différents centres hospitaliers et autres structures sanitaires d'Abidjan indique clairement le niveau du mouvement. Centre hospitalier et universitaire de Treichville (Chu), 11 heures 40, le portail est grandement ouvert. A l'intérieur, ce n'est pas la grande affluence. Les visiteurs sont peu. Dans les services, le constat est le même. Les salles sont vides. C'est le cas par exemple au service d'ophtalmologie. Le même constat est observé au service chirurgical. Il en est de même au niveau du service de dermatologie.

Ici, il n'y a pas d'hommes en blouse. Ce qui fait dire aux uns et aux autres que le mot d'ordre lancé par Dr Atté Boka et les membres de la coordination est observé à la lettre. Cependant, un service minimum est assuré aux urgences et en gynécologie. C'est le minimum qu'on peut faire. Mais ceux qui assurent le fonctionnement de ces services sont aussi en grève, indique un influent membre du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé (Synacasci). Une heure plus tard, notre équipe de reportage franchit la barrière du Centre hospitalier et universitaire de Cocody. Ici, l'ensemble du personnel tient un meeting dans le parking du Centre hospitalier. Un mégaphone à la main, les différents responsables syndicaux vêtus de tee-shirts frappés d'écriteau S'il n'y a rien, il n'y aura rien dans les hôpitaux harangue la foule, composée de leurs camarades. Nous irons jusqu'au bout. Car, nous avons marre des promesses non tenues par le pouvoir en place, lance Kouaho Boko, le Secrétaire national des infirmiers de Côte d'Ivoire (Synici), membre de la coordination. Tout en indiquant que, comme dans les autres Chu (Yopougon, Treichville), le service minimum est observé aux urgences et au service de gynécologie. Les agents travaillent là, où ils doivent travailler. Les services sont fermés là, où il n'y a pas d'urgence, fait remarquer le Secrétaire général du Synici. Faisant un bilan des Districts sanitaires, M. Kouaho Boko a indiqué que le mot d'ordre de grève a été suivi à la lettre dans tous les Districts sanitaires de la Côte d'Ivoire. Malgré tout, Kouaho Boko demande aux grévistes de ne pas céder à la provocation de leurs supérieurs hiérarchiques qui essaient de brandir la menace. Ne cédez pas aux provocations des uns et des autres. Notre action est légale, a-t-il soutenu.

Tout en exhortant ses camarades grévistes à la mobilisation aujourd'hui mardi devant l'hôtel du District du Plateau. Car, aujourd'hui, à 18 heures, Daniel Kablan Duncan, le chef du gouvernement rencontre la coordination à la Primature. Le personnel médical demande une kyrielle de revendications. Il s'agit d'une part, du paiement intégral des indemnités de risque sanitaire et la revalorisation d'indemnités des cadres supérieurs de la santé et des personnels techniques de la santé, acquises depuis septembre 2007. En plus, le paiement intégral des 400 points d'indice aux cadres supérieurs de la santé et 150 points d'indice au personnel technique de la santé, le paiement intégral des émoluments des praticiens hospitaliers et enseignants cadres supérieurs de la santé, du paiement des 48 mois d'arriérés accumulés sur les indemnités des risques et 67 mois d'arriérés accumulés sur les émoluments des praticiens. Pour le personnel médical, si rien n'est fait au cours de cette rencontre, une Assemblée générale se tiendra le vendredi 8 février pour voir la conduite à tenir.

Joseph AtoumgbréSanté: Service minimum dans les centres hospitaliers pour cause de grève
Publié le: 4/2/2013  | 

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