mercredi 6 fevrier 2013 par Le Nouveau Réveil

La ministre de l'Education nationale, à la veille de l'entrée en vigueur de la grève des syndicats de l'éducation nationale, avait interpellé les uns et les autres sur les conséquences de cette grève. Et le directeur financier du ministère, Touré Kaffouba, lors d'un point de presse au cours duquel il est revenu sur les efforts du gouvernement, avait supplié, pourrait-on dire, les syndicats à revenir à la raison. Les conséquences de la situation actuelle sont que nous étions déjà à deux semaines d'arrêt de cours déjà consommés qui restaient à rattraper. Avec ces deux autres semaines, c'est le nombre de cours normal, selon les normes Unesco, qui risque de ne pas être atteint, si l'on s'en tient aux dires des syndicats qui pensent reconduire deux semaines d'arrêt de cours. Et le ministre a répété sur les antennes de la Rti1 que la norme est de 900 heures de cours, mais que depuis plusieurs années, avec les grèves, la Côte d'Ivoire n'a jamais atteint ce seuil, nous sommes donc à 600 h. à combien d'heures serons-nous cette année encore ? Difficile de le dire, mais nous risquons de ne pas atteindre le quota normal reconnu par l'Unesco. Les programmes ne pourront pas être achevés et c'est nos enfants qui n'auront pas de niveau normal pour aller en classe supérieure. Et ce, par la faute des programmes inachevés. On peut déjà s'imaginer la crédibilité de nos diplômes et de la qualité de nos élèves après une année aussi troublée.
Au niveau de la santé, les populations sont celles qui vont payer le lourd tribut de la grève des agents de santé. Nos hôpitaux connaissent déjà d'énormes difficultés pour répondre aux besoins de santé des populations. Les plateaux techniques restent à améliorer etc. Les conséquences du débrayage n'ont pas besoin d'être retracées, elles sont bien connues malgré le service minimum que dit assurer la coordination des syndicats de la santé. Aujourd'hui, il est difficile de faire des consultations, seul le service minimum est assuré dans les services d'urgences. C'est donc un calvaire que vivent les populations qui n'ont pas les moyens de se diriger vers les cliniques.
Il est donc impérieux que le gouvernement et les syndicats s'asseyent autour d'une même table pour ouvrir la voie à des négociations sérieuses pour le bonheur des populations. Parce qu'à vrai dire, cette situation n?arrange personne. Vivement que l'Etat et les syndicats s'accordent sur l'essentiel qui est le bien être des populations.
Jean Prisca
jeanprisca77@yahoo.fr

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