mercredi 6 fevrier 2013 par L'intelligent d'Abidjan

A quelque chose, malheur est bon, dirait l'autre. En décidant d'entrer en grève pour une durée de 5 jours renouvelables pour des revendications salariales, la coordination des 14 syndicats de la santé a tenu son pari. Mais à quel prix ? Plus de 48 heures après ce débrayage, le constat qu'a été donné de faire est que juste le service minimum a été observé dans les urgences des hôpitaux publics. Les malades, souvent dans le dénuement total ont eu recours à des cliniques. Qui elles, ne désemplissaient pas. Ce n'est pas de gaieté de c?ur, mais si les médecins de la Fonction publique sont en grève, il nous revient d'assurer la relève. Ce qu'il faut comprendre, ce n'est pas le souhait d'un médecin de voir des malades. Car, notre travail est de donner des astuces aux patients pour ne pas tomber malades. Même une fois malades, nous, médecins, avons pour rôle de combattons le mal, a dit Dr Kouassi K, tenancier d'une clinique aux Deux-Plateaux les Vallons. Naturellement, l'affluence est plus grande aujourd'hui, contrairement aux autres jours. Mais une fois encore comme je le dis, le plus important pour nous, ce n'est pas l'argent, mais la santé du client, non sans cacher sa satisfaction de faire quelques chiffres d'affaires. Pourtant, combien sont-ils les Ivoiriens qui ont une bourse financière assez consistante pour leur donner le privilège de se traiter à la clinique ? Dame Ouattara M que nous avons rencontré au sortir d'une clinique au Plateau Dokui, estimera pour sa part, que la santé n'a pas de prix. Au nom de ce principe, il faudra donc faire avec, selon elle. D'autres par contre, et c'est le cas de Mathias Gahé, faute d'argent, dit s'en remettre à Dieu : nous croiserons les doigts, espérant que la grève prenne fin, pour se soigner. Face aux grèves simultanées qui secouent le pays tout entier, le Premier ministre, ministre de l'Economie et des Finances, Daniel Kablan Duncan, a donc décidé de prendre son bâton de pèlerin en prenant à bras le corps, les revendications des grévistes. Gageons de ce que la fumée blanche sorte de ces pourparlers.
A.Dedi

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