mercredi 6 fevrier 2013 par Notre Voie

Nous saluons sa victoire hautement honorant pour notre pays avec la gestion de la crise malienne en sa qualité de président de la Cedeao. C'est pourquoi je préfère, pour ma part, un président super Magellan, ennemi de personne, à un ex-président, aujourd'hui prisonnier pour des faits présumés graves, se disant fils du pays, mais autarcique et isolant au plan diplomatique. Soyez cent fois, cent mille fois Magellan, et ceci devant le criticisme (sic !) belliqueux des négateurs des évidences.
En temps normal, on n'accorderait pas d'importance à de tels propos, ce d'autant qu'ils émanent de quelqu'un de peu de qualité, en l'occurrence Elie Hallassou, celui-là qui se faisait appeler le Libanais de Gbagbo. Qui se disait prêt à mourir pour lui. Mais qui a tourné casaque aujourd'hui. Cela n'est pas le plus important. Peut-être s'est-il rendu compte qu'il a fait fausse route ? Ce qui est tout à fait du domaine du possible. On peut opérer un choix à un moment donné de sa vie et se rendre compte qu'on s'est trompé. Mais il faut savoir garder la mesure. Ce qui n'est pas le cas de M. Hallassou. Il a choisi de déverser des tonnes d'immondices et des tombereaux de noms d'oiseau sur son ancien bienfaiteur. Et cela sans honte.
On sait que la faim fait sortir le loup du bois. Or, sans être loup, Elie Hallassou a faim. Il veut manger dans les assiettes du nouveau pouvoir. Peu importe que ce soit des restes. Pourvu qu'il mange. D'autant que le ventre crie famine. Ah ! Le pauvre. Il s'étripe à se faire entendre. Pourtant, personne ne l'écoute. Ses bruyants appels du pied sont ignorés. Ils n'ont même pas force d'une tempête dans un verre d'eau. Pitié pour Elie Hallassou qui a créé, pour les besoins de la cause, l'Initiative pour la République et la Paix (Irp), dans lequel il est quasiment seul. Mais veut faire du bruit. Pour exister.
En tout état de cause, son attitude est un message en direction de tous ceux qui, au sein de l'ancien pouvoir, préféraient ces genres de personnages sortis du néant à ceux qui se sont battus avec eux pendant les moments difficiles. Mais qui n'avaient pas voix au chapitre et qui étaient relégués au second plan. C'est une leçon pour les années à venir. Car c'est peu dire d'affirmer que beaucoup de militants Fpi ont vécu de nombreuses frustrations.
Souvent, ce sont ceux-là qui les ont farouchement combattus pendant les heures de braise de l'opposition qui avaient pignon sur rue, au point de les narguer. Il ne s'agit guère ici de dire qu'il fallait travailler seulement avec les cadres issus de l'ancien pouvoir. Mais certains postes stratégiques devaient nécessairement être confiés à des personnes de confiance et compétentes. Ce n'est pas ce qui manquait au Fpi.
Mais beaucoup, au sein de ce parti, une fois le pouvoir acquis, sont plutôt allés chercher qui des individus, militants de partis adverses pour leur confier des responsabilités, au détriment de ceux qui ont mouillé le maillot pour que le parti triomphe. Or, on gouverne avec ses hommes. En la matière, le Fpi a voulu réinventer l'eau chaude. Pourquoi dit-on, dans un pays comme les Etats-Unis, administration Bush, Clinton ou Obama ? Et pourtant, personne ne peut soupçonner les Etats-Unis de ne pas être un pays démocratique.
C'est vrai qu'il ne faut pas agir comme le pouvoir actuel, qui a décidé de ne composer qu'avec les cadres du Rdr et les ressortissants du nord. Cela est franchement mauvais et fragilise l'idée de la construction d'une nation où il faut offrir à tous ceux qui en ont la compétence la chance de briguer les postes de responsabilité. Aujourd'hui, en Côte d'Ivoire, on est compétent parce qu'on est Rdr et du nord. Cela est franchement scandaleux. Dans tous les cas, on peut dire merci à Elie Hallassou pour avoir ouvert les yeux à bien des aveugles et les oreilles à bien des sourds.
Jean Josselin

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