jeudi 7 fevrier 2013 par Notre Voie

Les parlements et Agoras sont aux côtés de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi) pour la mobilisation des Ivoiriens, en vue du meeting du 16 février prochain. Dans l'interview qui suit, Achille Gnaoré, président du Comité intérimaire des parlements et agoras, s'explique sur l'engagement des espaces de libre expression.

Notre Voie : Que deviennent les parlements et agoras après la crise ?
Achille Gnaoré : Je ne vais pas revenir sur ce qui s'est passé pendant la crise, mais vous savez que l'organisation des parlements et agoras était déstructurée, à cause de la chasse à l'homme et de la terreur qui s'est abattue et qui aujourd'hui encore continue de s'abattre sur les partisans de Laurent Gbagbo. Nous avons décidé de prendre notre courage à deux mains pour aller à nouveau au front. Il y a donc une nouvelle organisation pour essayer de faire revivre ces espaces de libre expression. Nous sommes alors revenus sur le terrain, et c'est ce qui explique, aujourd'hui, notre présence auprès de la Jfpi pour mobiliser les Ivoiriens.

N.V. : Justement, quelle est votre position sur le meeting du 16 février ?
A.G. : Le thème du meeting lui-même est révélateur du caractère capital de l'événement. La libération de Laurent Gbagbo est quelque chose de salvateur pour la Côte d'Ivoire toute entière. Il faut avoir le courage de le dire, Laurent Gbagbo est pris en otage à la Cpi. Nous disons avec conviction que sa place n'est pas là-bas, mais, ici, avec les siens. Et c'est pour cette raison que nous demandons aux Ivoiriens de venir nombreux à ce meeting pour exiger la libération sans condition de ce digne fils de la Côte d'Ivoire. C'est un gage de normalisation de la situation sociopolitique en Côte d'Ivoire.

N.V. : Quelle sera la contribution des parlements et agoras ?
A.G. : Nous avons envoyé des missions à l'intérieur du pays pour informer nos camarades et les inviter. Ça commence par là. Au niveau d'Abidjan, nous sommes en tournée depuis plusieurs semaines avec le secrétaire national de la Jfpi pour relayer le message de mobilisation. A travers les quartiers, nous avons également des camarades qui tournent pour toucher les populations. Nous avons à c?ur d'aider la Jfpi à relever le défi, car il s'agit là d'un événement politique crucial.

N.V. : Selon vous, comment un meeting qui se tient à Abidjan pourrait-il contribuer à libérer Laurent Gbagbo qui est détenu à La Haye, au Pays-Bas ?
A.G. : Mais écoutez, les gens ont raconté que nous sommes attachés à Laurent Gbagbo parce qu'il nous donne de l'argent. M. Choï, représentant spécial du secrétaire général de l'Onu a lui-même dit que c'en est fini pour Laurent Gbagbo. A travers une marée humaine, le 16 février, nous devons démontrer que Laurent Gbagbo et son peuple font un.

N.V. : Quel message à l'endroit des personnes réticentes qui auraient la peur en elles?
A.G. : Laurent Gbagbo, dans sa résidence, a refusé d'abdiquer. Les bombes tonnaient, mais il est resté serein et digne. A ceux qui partagent ses idéaux et ses convictions, que devrait être leur contribution ? La peur n'a jamais rien réglé. Ne nous dérobons pas par rapport au combat ! Ce n'est pas le moment.

Interview réalisée par
César Ebrokié

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