vendredi 8 fevrier 2013 par Notre Voie

Le quotidien Notre Voie l'avait révélé dans son édition N°4269 du 14 novembre 2012 : les enfants et petits-enfants de Laurent Gbagbo privés de passeport ivoirien par le régime Ouattara . Depuis plus d'un mois, la situation demeure inchangée, selon les avocats des concernés joints hier. Ni Michel Gbagbo (prisonnier politique incarcéré à Bouna depuis avril 2011), ni ses s?urs ainsi que leurs enfants n'ont droit au passeport ivoirien alors qu'ils sont tous bel et bien des citoyens Ivoiriens. Cette décision officieuse prise par le régime Ouattara est cependant appliquée à la lettre par l'administration chargée de délivrer le document. Où toutes les démarches entreprises par le conseil des enfants et petits enfants de l'ex-chef de l'Etat ivoirien se sont heurtées à un refus. Toutes nos démarches auprès des ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères et même de la Primature pour régler cette question qui constitue une violation des droits humains ont été vaines , précise un avocat de la famille Gbagbo.
Les avocats ont, par ailleurs, écrit à l'organisation des nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) pour lui faire part de cette affaire. Une rencontre s'est même tenue, il y a un mois, a-t-on appris, entre le conseil de la famille Gbagbo et Bert Koenders, Représentant spécial du SG de l'Onu dans notre pays. Les avocats ont fourni toutes les preuves des démarches entreprises auprès des nouvelles autorités ivoiriennes relativement à cette violation flagrante des droits des enfants et petits enfants de Laurent Gbagbo. Depuis lors, aucune suite n'a été donnée à l'affaire. L'Onuci a-t-elle rencontré Alassane Ouattara pour lui demander de mettre fin à cette injustice que subit la progéniture de Gbagbo ? Je ne peux rien vous confirmer sur cette affaire, a réagi, hier, la porte-parole de l'ONUCI, Mme Sylvie Van Den Wildenberg.

En effet, depuis février 2012, le régime Ouattara refuse catégoriquement de délivrer des passeports ivoiriens aux enfants et petits-enfants du Président Gbagbo. C'est la preuve du déni de citoyenneté ivoirienne à des ressortissants de Côte d'Ivoire. Au seul motif que leur père ou grand-père se nomme Laurent Gbagbo, renversé du pouvoir, le 11 avril 2011, et perçu comme un ennemi politique par les nouveaux tenants du pouvoir.

Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr

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