Bouaflé ? Les chefs traditionnels du département de Bouaflé ont été invités, mercredi, à s'impliquer davantage dans la résolution des conflits communautaires et dans le processus de réconciliation nationale, lors d'une conférence organisée par l'ONG américaine "Search for Common Ground (SFCG)".
Cette conférence a pour objectif également de restituer les travaux d'un atelier organisé en décembre à Yamoussoukro avec les garants de la tradition dont le thème était La cohésion sociale et la réconciliation .
Le préfet de la région la Marahoué et du département de Bouaflé, Gbamélé Adrien a déclaré que le rôle de l'administration est de chercher à réconcilier l'Ivoirien avec lui-même, avec son frère, avec son pays, et avec les autres qui vivent avec lui. Cette tâche passe par un encadrement des populations qui est difficile, compte tenu du fait que la Côte d'Ivoire sort d'une crise qui l'a divisée , a-t-il admis.
L'administrateur civil a rendu un hommage aux chefs traditionnels qui ne perçoivent aucune rente mensuelle mais accomplissent leur tâche avec beaucoup d'abnégation et de courage, en étant au service des autres.
Nous avons voulu élargir ce message de réconciliation à beaucoup d'autres chefs à travers la diplomatie et les notions de bases coutumières , a indiqué le directeur pays de SFCG en Côte d'Ivoire, Quentin Kanyatsi. Il a rappelé que les chefs sont les garants de la paix et appartiennent à toutes les parties quelles soient en conflit ou non.
Le chef demeure un rassembleur qui est capable d'appeler tous les fils et filles de sa région afin de les amener à pouvoir regarder dans le même sens de la paix et de la réconciliation , a-t-il fait savoir, soulignant le rôle important que les chefs auront à jouer à l'approche des élections afin qu'elles soient paisibles.
Présente en Côte d'Ivoire depuis 2004, l'ONG internationale "Search for Common Ground" est spécialisée dans la promotion de la paix et la cohésion sociale, ainsi que la promotion d'une approche collaborative des coopérations face aux conflits.
(AIP)