mardi 12 fevrier 2013 par Notre Voie

L'un des rares points d'eau où l'eau sort encore du robinet est situé dans les environs du carrefour Lokoua, au quartier Niangon, dans la commune de Yopougon. Chaque jour, il est envahi au petit matin par des centaines de femmes, de jeunes filles, cuvettes et seaux en main ou sur la tête. Les plus chanceuses se font servir par des vendeurs d'eau opportunistes, mais au prix de mille et un efforts. Ce sont les plus entreprenantes, celles qui débordent d'énergie qui retournent chez elles avec cette eau potable devenue une denrée rare dans la plus grande commune de Côte d'Ivoire. Depuis vendredi dernier, soit quatre jours, les populations des quartiers Niangon, Maroc et Académie de la mer vivent un calvaire sans précédent. Il n'y a plus d'eau dans les robinets des ménages pendant toute la journée. La situation a empiré aux quartiers Maroc et Académie de la mer où déjà depuis quelques années, il faut se lever aux environs de 2 ou 3 h du matin pour espérer recueillir quelques gouttes d'eau du robinet.

Des ménages veillent jusqu'à ces heures de grand sommeil pour puiser ce liquide précieux. Cela n'est pas sans conséquence sur la santé de l'épouse, du conjoint et des enfants contraints de ne pas fermer les yeux. Cette fois-ci, la pénurie d'eau s'est généralisée à deux autres quartiers, Niangon et Académie de la mer. Samedi dernier au quartier Académie de la mer, les commerçantes d'aliments, d'eau et de jus de fruits qui font le commerce la nuit, n'ont pas vendu le soir, par manque d'eau qui sert à la préparation de la nourriture. Très peu de commerçantes se sont installées aux abords des routes. Il n'y a pas de nourriture dans les maquis. Il n'ya pas d'eau. On ne peut rien faire sans eau se plaignaient des vendeuses. Cette pénurie d'eau a également pénalisé les travailleurs, les écoliers et les élèves qui peinent à avoir de l'eau pour se laver ou aller au besoin. Ils sont nombreux, ces travailleurs à arriver tardivement sur leurs lieux de travail, ou dans leurs écoles. Une situation incommode que vivent hélas les populations de ces quartiers de Yopougon.

Charles Bédé

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