samedi 16 fevrier 2013 par Le Patriote

En rendant compte de la dernière campagne des Eléphants soldée par une élimination précoce en quarts de finale de la 29ème CAN Orange en Afrique du Sud, le Gouvernement a finalement admis qu'une réflexion soit menée au niveau de l'équipe nationale pour que ses prochaines sorties soient plus fructueuses. Recevant les clubs, il y a 72 heures, le patron du football ivoirien est allé dans le même sens que le Gouvernement Duncan et le ministre des Sports, Alain Lobognon. Le locataire de la maison de verre a promis une profonde réflexion sur l'équipe nationale dans le but de la rendre plus performante. Cette communauté de vision entre la FIF et le Gouvernement, à travers le ministère des Sports, est à saluer. Car ici, il est clair que l'idée d'Augustin Sidy Diallo est de réunir les différents acteurs de notre football afin de réfléchir aux solutions à apporter pour aboutir à une équipe nationale plus forte, plus conquérante et lumineuse. Loin des sempiternels débats infructueux, le président de la FIF propose autre chose. Il veut d'abord qu'ensemble, on cherche les maux qui minent notre équipe nationale.

Il veut attendre de tous, des propositions idoines pour sortir de ce cycle de défaites qui colle à la peau des Eléphants depuis le seul et unique sacre de 1992. Oui en réalité c'est de cela qu'il s'agit. Depuis 20 ans, la Côte d'Ivoire court après un second sacre. Et ces dix dernières années, l'avènement de la génération Didier Drogba a rendu cette attente plus grande. Comment cela pouvait-il en être autrement quand on a les meilleurs joueurs du moment ? Mais le constat est là. Implacable. La Côte d'ivoire n'a toujours pas su se hisser au sommet de l'Afrique. Ni avec Jacques Anouma qui a tenté le coup pendant 10 ans. Ni avec Augustin Sidy Diallo qui est à seulement 17 mois. Dieng a essayé entraîneur sur entraîneurs. Citons-en quelques-uns : Kasperzack, Plemending, Patrick Parizon, Gbonké Tia, Lama Bamba... sans jamais atteindre la finale après celle de 92. Pourtant au niveau des clubs, Dieng a continué de remporter. L'Asec, l'Africa et le Stella ont respectivement gagné, la coupe des clubs champions, celle des vainqueurs de coupe, la coupe Caf, la Super coupe et même la coupe Ufoa. Après Ousseynou Dieng, Jacques Anouma a pris le pari. La première CAN se joue sans la Côte d'Ivoire en 2004. Les Ivoiriens comprennent qu'il est train de construire une nouvelle équipe.

La génération Didier Drogba est un savant dosage de garçons recrutés sur le vieux continent par les bons offices d'Henri Michel et les petits génies de Sol béni, les Académiciens. Le tandem fait rêver et tous les Ivoiriens attendent de dominer l'Afrique avec cette équipe de galactiques made in Côte d'Ivoire. Mais, à l'arrivée, le constat est déroutant. Les pachydermes n'ont malheureusement rien gagné. Une finale perdue aux tirs au but en 2006 fasse à l'Egypte et plus rien. En dehors de deux qualifications pour la coupe du monde, ces dix années n'auront pas été plus heureuses que les dix ans de gestion de Dieng. Anouma passe le flambeau à Augustin Sidy Diallo. Ce dernier veut offrir à la Côte d'Ivoire ce trophée qu'elle pourchasse depuis bientôt 20 ans. En une seule année, il a deux tentatives. Le savant mélange d'Académiciens et de joueurs professionnels est au soir de sa vie. A l'âge de la maturité, cette équipe doit pouvoir soumettre toutes les autres sélections rivales. Hélas ! Mille fois hélas! Une finale et un quart de finale. Le trophée est toujours loin des vitrines de la fédération et le maillot national attend presque dépité, une deuxième étoile perdue dans le ciel africain. Ne voulant pas continuer dans les mêmes travers pendant encore longtemps, Sidy Diallo veut prendre le taureau par les cornes. Lui qui bénéficie de la confiance des clubs pour encore un peu plus de deux ans (son mandat finit en septembre 2015). Et dans cette voie, il est en phase avec la tutelle et le Gouvernement.

Koné Lassiné

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