jeudi 21 fevrier 2013 par Nord-Sud

L'accusation a énuméré, hier, des incidents commis, selon elle, par des proches de l'ancien président Laurent Gbagbo.

L'accusation fait feu de tout bois. Elle impute 45 incidents à Laurent Gbagbo. Ces faits sont notamment les crimes qu'elle a listés dans le document contenant les charges (Dcc). Selon elle, ils ont été perpétrés par des proches , militaires et civils, de l'ex-chef d'Etat dans le cadre de la  politique menée par Laurent Gbagbo et ses proches . S'appuyant alors sur une projection, l'accusation a présenté des vidéos à la juge unique de la Chambre préliminaire 1. Les faits ainsi mis en avant remontent de la fin novembre 2010 au 12 avril 2011. Ils se sont soldés par  700 morts, 40 viols, 520 arrestations, atteintes à l'intégrité physique de 120 personnes . Tous les faits ont visé  des militants du Rassemblement des républicains (Rdr), ceux du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda), des habitants des communes d'Abobo, d'Adjamé, des originaires du nord de la Côte d'Ivoire, des musulmans, des ressortissants burkinabé et maliens. Pour un souci d'organisation, l'accusation a structuré ses charges en quatre points : la localisation géographique des crimes ; la répartition temporelle des attaques ; celles imputées aux forces de défense et de sécurité d'alors, aux jeunes patriotes, aux forces pro-Gbagbo ; et le lieu et les dates auxquels ils ont été commis. Selon le conseil adverse à la Défense, des rapports de l'ONU et des témoignages vidéo confortent ses charges. En outre, les confidences de 184 témoins corroborent les accusations citées. Les actes criminels relevés ont été  perpétrés  lors des contrôles d'identité à des barrages réguliers et informels, des immolations, et des opérations militaires. Elle ne citera pas de façon exhaustive ces faits incriminés, mais le 27 novembre 2010, détaille l'accusation,  des Fds ouvrent le feu sur le marché d'Abobo . Cinq civils tués. Dans la nuit du 1er au 2 décembre de la même année, ils  ouvrent le feu sur des partisans du Rhdp, bilan : 7 morts et 14 blessés. Le trentième incident, c'est lorsqu'à Yopougon, 150 jeunes criaient  tuer, brûler vous devez tous partir  contre des personnes supposées être du camp adverse. Cette situation s'est terminée par la  mort de 11 civils, tués à la machette . De même source, du 13 au 22 mai 2011, une répression à l'arme a fait quarante morts à Adjamé. S'agissant du 45è et dernier dommage, termine l'accusation, il est du fait de miliciens et de mercenaires. Au total entre  120 et 220 civils  en ont été victimes à Irobo, Grand-Lahou, San-Pedro le long de la côtière.

Bidi Ignace

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