mardi 26 fevrier 2013 par Le Patriote

Ça y est ! Depuis samedi, la 23ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou a ouvert ses portes. Quelques heures plus tôt, c'est le Marché International du Cinéma et de la télévision africains qui avait donné le ton des festivités, à l'Azalaï Hôtel Indépendance. Dimanche, la course à l'Etalon d'Or de Yennenga, distinction suprême de ce festival, a été ouverte par Yéma de l'Algérienne Djamila Sahraoui, dont la projection a eu lieu au Ciné Burkina, en présence du Premier ministre burkinabé Luc Adolphe Tiao. En attendant, que les rencontres professionnelles n'atteignent véritablement leur rythme de croisière ce mardi avec l'ouverture du Colloque international sur le thème Cinéma africain et politiques publiques en Afrique , au Conseil Burkinabé des Chargeurs (CBC), les festivaliers accourent dans les salles obscures pour voir les films. Et la course pour l'Etalon de Yennenga, alimente les conversations. De toute évidence, elle sera rude. Car, comme le souligne si bien Abdoulaye Traoré, réalisateur malien de Faro, Reine des eaux , il y a de très bons films dans la compétition ( long métrage) . Et il ne croit pas si bien dire. Parmi les vingt films en lice pour les trois Etalons ( Or, Argent et Bronze), certains ne manquent pas d'atouts. A commencer par La pirogue du Sénégalais Moussa Touré, lauréat du Tanit d'Or au festival de Carthage, à Tunis (Tunisie), qui pose la problématique de l'immigration, à travers la périlleuse aventure, au risque de leur vie, de 30 personnes qui désirent émigrer en Espagne. La force thématique de ce film et sa maîtrise technique en font un candidat sérieux pour le podium. Autre prétendant sérieux à l'Etalon, les Chevaux de Dieu du Marocain Nabi Ayouch, déjà sacré avec Ali Zaoua , en 2001. Après les péripéties de jeunes enfants de la rue, il attaque cette fois la douloureuse question du terrorisme, notamment l'endoctrinement de ces jeunes dés?uvrés qui s'adonnent, aux attentats suicide, pour défendre une idéologie à laquelle, ils ne comprennent, en réalité, pas grand-chose. Il faudra aussi regarder avec un ?il attentif, Moi Zapphira de la Burkinabé Apolline Traoré qui raconte le combat d'une femme pour l'émancipation dans une société aux traditions rétrogrades où la femme n'est réduite qu'aux tâches subalternes. A suivre de près également, Yema, de Djamila Sahraoui, prix Fipresci au récent festival international du film de Dubaï. Avec courage, cette Algérienne, qui vit en France, aborde le sujet de la famille et de l'islam radical. Porte-drapeau du cinéma sud-africain, dans cette compétition, How to steal 2 millions de Charlie Vundla , peut également se frayer un chemin sur l'estrade gagnante, surtout quand on sait la qualité technique des films faits en Afrique du sud. Dans cette bataille de titans, O Grande Kilapy de Zézé Gamboa ( Angola), Tey/Aujourd'hui du Sénégalais Alain Gomis ou encore Virgem Margarida du Mozambicain Lucinio Azevedo, s'affichent comme des outsiders, qui pourraient créer la surprise. Qui sera succédera à Pégase du Mohamed Mouftaki, Etalon d'Or de Yennenga en 2011 ? Réponse samedi prochain au Stade du 4 août. Y. Sangaré, envoyé spécial

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