jeudi 28 fevrier 2013 par Le Patriote

Ce que les professionnels du cinéma souhaitent pour la relance cinématographique Ce n'est pas encore la mouture finale, mais ça devrait le rester, à quelques détails près. Hier, comme annoncé, le Colloque international du 23ème Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a accouché, aux termes des travaux qui ont duré deux jours dans les locaux du Conseil Burkinabé des Chargeurs, d'une déclaration dite de Ouagadougou. Elle résume les préoccupations essentielles des professionnels du cinéma en Afrique et surtout défriche des pistes pour la relance de l'industrie du 7ème art en Afrique. D'abord, les participants ont relevé les difficultés du secteur, entre autres l'effondrement du parc de salles, la faiblesse et la discontinuité de la production, l'insuffisance de réseaux de formations spécialisés, le non respect des droits d'auteur, l'inertie des organisations professionnelle des cinéastes. Ensuite, ils ont appelé les Chefs d'Etat à passer de la volonté politique à la décision politique, à travers la mise en place d'un fonds d'avance sur les recettes au niveau de chaque Etat pour accroître la production, mettre en application les instruments juridiques contenus dans les politiques culturelles nationales existantes. Aussi les professionnels du cinéma souhait-ils que leurs dirigeants activent les outils et les instruments régionaux déjà existants au niveau des différents regroupements régionaux et sous-régionaux, pour garantir la libre expression de ton et de l'imaginaire, seuls capables, à leurs yeux, de garantir une production cinématographique de qualité. De même, ils plaident pour la systématisation de manière progressive de la coproduction avec l'ensemble des chaînes de télévision. Ils lancent, par ailleurs, un appel à l'Union Africaine (UA) à agir dans le domaine de la culture en général et du cinéma particulier, de sorte que les aides internationales viennent en complémentarité et non en substitution et également à appuyer le fonds panafricain du cinéma et de l'audiovisuel soutenu par l'OIF. Tout en réaffirmant, le Fespaco comme le lieu de rencontres et de célébration des cinématographies africaines, ils estiment que ce festival mérite le soutien des Etats et de l'UA. Enfin, les professionnels du cinéma réunis à Ouagadougou sollicitent l'engagement personnel du président Blaise Compaoré pour être le porte-parole de leurs préoccupations auprès de ses pairs et des hautes instances africaines. Et demain, vendredi, ils iront lui mettre officiellement cette Déclaration de Ouagadougou. Y. S, envoyé spécial

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