vendredi 1 mars 2013 par L'intelligent d'Abidjan

La journée d'hier 28 février 2013, a été marquée par un évènement historique, en matière de gouvernance, fût-elle religieuse : le renoncement du pape Benoît XVI au trône de Saint-Pierre ! Après Célestin V en 1294, nous voici au XXIème siècle, face à la même situation, d'abandon volontaire de charge. L'annonce, en début de carême, de cette démission inédite, en a ébranlé plus d'un dans le monde. Chacun y est allé de son avis sur la question. Le grand âge du chef du Vatican, les scandales de tous ordres au sein de l'Eglise Catholique ou encore un syndrome d'imposture professionnelle, comme l'a suggéré Didier Houth, dans une contribution pour un quotidien français. Sur ce dernier aspect, Il est évident que succéder à un Jean-Paul II charismatique, aux 29 années de carrières papales, a pu donner des complexes au 265ème pape. Benoît XVI, du poids de ses 85 années de vie, se sentait-il moins à la hauteur que son prédécesseur, au point d'avoir le sentiment de ne pas mériter la fonction qu'il exerçait depuis 2005 ? EnfinNous n'en n'avons pas fini de spéculer sur les raisons officieuses de ce départ anticipé ; et l'élection du successeur à la mi-mars ne fera qu'animer le débat.

Chacun retiendra ce qu'il voudra de cet homme, fait demi-Dieu , qui refusa de porter un titre si lourd, préférant qu'on ne lui concède que sa simple humanité. Benoît XVI, face au monde nous a donné une leçon : la reconnaissance du gouvernant de son inaptitude à diriger ! En effet, en raison de son âge trop avancé et surtout de ses capacités physiques qui s'amenuisent, Joseph Alois Ratzinger a jugé bon de céder sa place à quelqu'un de plus compétent. Je ris en imaginant, pareille décision, venant d'un de nos chefs d'Etats gérontocratiques d'Afrique. Cela parait tellement incroyable, qu'une telle situation nous paraitrait anormale. En effet, ce serait sot, de croire que nos infaillibles vieillards auraient à l'esprit, idée de laisser le pouvoir à plus compétent, ou du moins plus jeunes qu'eux, à moins de passer de vie à trépas. Ratzinger ouvre une voie que beaucoup devraient emprunter. Il s'agit, en réalité pour chaque homme (ou femme) au pouvoir d'évaluer ses capacités en toute sincérité. Un maintien dans les responsabilités ne peut être remis en cause lorsque l'aptitude ne fait pas défaut. Dans le cas contraire, une démission des charges est souhaitable, pour le bien de tous. Encore faut-il de la volonté à s'auto-évaluer objectivementMais Dieu sait que l'ère des règnes à vie est en déclin. On peut choisir de retirer dignement, dans l?intérêt du peuple. On n'en sort que grandi. Il ne reste plus que le temps, pour certains vieux du Continent de le comprendreEn attendant, au revoir Pape Benoît XVI. Valete Pope Benedict XVI !

Bon weekend

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