vendredi 1 mars 2013 par Notre Voie

Depuis le 11 Décembre 2012, M. Babily Dembélé, Président du parti politique, Congrès Ivoirien pour le Développement et la Paix (CIDP), est détenu à la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan sans que les charges retenues contre lui n'aient connu le moindre début de preuves.
Deux mois donc qu'il croupit en prison de façon arbitraire, loin de sa famille, loin de son parti et de ses affaires.

Arrêté puis détenu pour complicité d'enlèvement et de séquestration aux préjudices de l'individu nommé BATIONO JUSTIN , le parquet d'Abidjan tarde, en effet, à fonder ses graves accusations.
Confrontée aux faits et à la réalité, ces accusations sont donc vite devenues fantaisistes et farfelues.
Parce que tout simplement non conformes à la vérité et parce que mensongères ! M Babily Dembélé, respectable et honnête citoyen, n'a jamais été complice d'enlèvement, encore moins séquestré le nommé Justin Bationo !

Les preuves irréfutables existent et ont été brandies par la défense ! Le parquet le sait, la chancellerie le sait, le plaignant lui-même le sait, le ministère de la justice le sait, la présidence de la République le sait ! En conséquence, c'est un dossier vide ! Ce d'autant plus que cette même affaire sulfureuse pour la justice ivoirienne avait été classée sans suite du temps du Premier ministre Ahoussou Kouadio Jeannot, alors ministre de la justice !
Il s'ensuit que M. Babily DEMBELE ne devrait donc pas passer plus de 48 Heures à la MACA dès lors que nous nous sommes tous rendus compte que les charges retenues contre sa personne étaient dérisoires, vides et totalement infondées a expliqué sous le sceau de l'anonymat, une source judiciaire proche du parquet d'Abidjan.

Mais comment en est-on arrivé là ?

Le 11 décembre 2012, alors que M. Babily DEMBELE, répondait à une convocation du parquet en qualité de témoin d'un litige, un mandat de dépôt lui est signifié pour une deuxième histoire. En effet, vérification faite, c'est un de ses employés, en l'espèce Justin Bationo, un jeune sans famille que M. Babily a recueilli et a qui, il a offert, pendant de longues années, gite et couverts qui aurait porté plainte ! Suite à une affaire qui remonte à un peu plus de six mois et pour laquelle, le nommé Bationo devrait plutôt se trouver derrière les barreaux. Lui qui, quelques mois auparavant a été pris en flagrant délit d'occupation irrégulière puis de modification d'une des villas de la société CIAD-PRIMO, société immobilière créée et appartenant à M. Babily.

Prié une première fois alors d'arrêter les travaux en cours, il avait fait du dilatoire et refusé d'obtempérer.
En décidant pour la seconde fois de prendre le taureau par les cornes, M. Babily Dembélé s'en est ouvert au Commandant Coulibaly Ousmane dit BEN LADEN, actuel préfet militaire de San Pédro, anciennement chef d'une unité d'intervention de la Police basé à Yopougon sur l'ancien site de la Brigade Anti Emeute (BAE).
Saisi, ce dernier commet deux de ses éléments sur place, à CIAD-PRIMO, pour emmener le Bationo.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Sans la moindre opposition et sans violence, Bationo accepte de se rendre au Bureau du Commandant.
Des témoins le voient même monter au volant de sa propre voiture et suivre les éléments de Police jusqu'au bureau du Commandant.
Une fois devant l'autorité policière, il lui est exigé les titres de propriété de la villa qu'il occupe et de surcroit, qu'il est entrain de modifier. Incapable d'attester qu'il est le propriétaire régulier de ladite maison, Bationo est sommé de dégager de cette résidence. Ce qu'il fit une fois de retour à CIAD.
Fin de l'histoire. Du moins c'est ce que croyait M. Babily Dembélé. Jusqu'à ce 11 décembre 2012, où un mandat de dépôt signé des mains de l'Adjoint au Procureur BAKAYOKO IBRAHIMA l'envoie croupir au fonds des geôles de la MACA, au moment il se rendait librement au parquet pour une autre affaire.
Voici donc l'histoire montée de toutes pièces par un de ses employés, Justin Bationo avec des complicités actives au sein du parquet d'Abidjan. Très vite, ce qui est d'abord apparu aux yeux de la victime comme une erreur judiciaire a pris les allures de séquestration, de harcèlement et de chantage.

Au moment où M. Babily et sa famille tentent de comprendre ce qui leur arrive, le Procureur adjoint en charge du dossier, signataire du mandat de dépôt, aurait proposé, soutiennent des sources que lui soit versée dans des conditions fumeuses, la somme de six (6) millions de franc CFA pour la libération de M. Babyli Dembélé. Me Soukalo Coulibaly, avocat au barreau d'Abidjan, connu pour être un des célèbres défenseurs de la cause du RDR, aurait été envoyé pour négocier la rançon. Certains proches de Babily soutiennent que c'est par ce qu'il a refusé, qu'il serait écroué.

Toute cette histoire mafieuse aurait été renseignée et portée à l'attention de toutes les autorités judiciaires, du garde des sceaux et même du directeur de cabinet du Président de la République.
Malgré la stupéfaction générale et l'indignation collective, M Babily reste sans que cela ne s'explique, sous mandat de dépôt.
Une détention en dehors du Droit et pour laquelle la victime et ses proches ne comptent pas en rester là.
Ingénieur Architecte de formation, M. Babily DEMBELE a été également un acteur politique de premier plan dans les années 1994 avec son engagement au PDCI, notamment en tant que Vice-Président du défunt Cercle National Bédié (CNB) aux côtés d'Henri Konan BEDIE.
Cette accointance idéologique lui a valu d'être arrêté au lendemain du coup d'Etat militaire de Décembre 1999.
Après un mois de prison à la MACA, il va connaitre l'exil. C'est sous Laurent GBAGBO qu'il reviendra chez lui avant de se voir confier le porte feuille d'Ambassadeur Itinérant près des Pays Arabes.

Depuis la chute de Gbagbo, l'homme d'affaires a décidé de prendre en main son destin et de capitaliser son expérience politique et professionnelle en créant sa propre formation politique, le Congrès Ivoirien pour le Développement et le Progrès en Côte d'Ivoire (CIDP-CI). Et on se souvient qu'à l'occasion de sa première conférence de presse, le 08 décembre dernier, (4 jours avant son arrestation), le CIDP-CI par la voix de son Président, M. Babily Dembélé avait eu la dent particulièrement dure contre le Pouvoir d'Alassane Ouattara. ! Ceci explique-t-il cela ?

Boga Sivori

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