mercredi 6 mars 2013 par Notre Voie

Le Congrès National de la Résistance pour la Démocratie (C.N.R.D) constate avec indignation que depuis le 11 Avril 2011, le Président de la République M. Ouattara Alassane gouverne la Côte d'Ivoire avec le jeu des contradictions.

?La paix est annoncée par les slogans, mais dans les faits quotidiens, c'est la terreur et la violence qui sont servies
?La réconciliation est promise aux Ivoiriens, mais on arrête, on emprisonne dans l'illégalité et de manière impromptue
? L'Etat de droit et la démocratie sont proclamés alors qu'on tente de réduire l'opposition au silence par les interdictions et les répressions de manifestations pacifiques des partis et des organisations politiques, syndicales et des associations, des mouvements d'opinion de la société civile.

Le C.N.R.D s'indigne et compte se donner en temps opportun les moyens d'agir de façon démocratique contre de telles pratiques qui violent les principes fondamentaux d'une République démocratique tel qu'inscrit dans la Constitution de la Côte d'Ivoire. Rappelons-en quelques dispositions :
1. Préambule : LE PEUPLE DE CÔTE D'IVOIRE, Conscient de sa liberté et de son identité nationale, de sa responsabilité devant l'histoire et l'humanité ; Conscient de sa diversité ethnique, culturelle et religieuse, et désireux de bâtir une nation unie, solidaire et prospère ; Convaincu que l'union dans le respect de cette diversité assure le progrès économique et le bien être social ; Exprime son attachement aux valeurs démocratiques reconnues à tous les peuples libres notamment : le respect et la protection des libertés fondamentales tant individuelles que collectives.

2.Article 2: La personne humaine est sacrée. Tous les êtres humains naissent libres et égaux devant la loi. Ils jouissent des droits inaliénables que sont le droit à la vie, à la liberté, à l'épanouissement de leur personnalité et au respect de leur dignité.
Les droits de la personne humaine sont inviolables. Les autorités publiques ont l'obligation d'en assurer la protection et la promotion.

Toute sanction tendant à la privation de la vie humaine est interdite.

3. Article 3 : Sont interdits et punis par la loi, l'esclavage, le travail forcé, les traitements inhumains cruels, dégradants et humiliants, la torture physique ou morale, les violences physiques et les mutilations et toutes les formes d'avilissement de l'être humain.
C'est pourquoi le C.N.R.D rappelle que le règne de la pensée unique, la dictature d'un groupe social ou politique sur les autres est révolu. Il serait vain de vouloir le ressusciter, vaille que vaille.

En conséquence, le CNRD invite avec insistance les partis politiques au pouvoir, regroupés au sein du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix), à la mise en place des mesures nécessaires permettant la participation de tous les citoyens aux élections locales futures, dans le respect des règles constitutionnelles.
Le CNRD souligne par ailleurs que selon les termes de la Résolution 2062 : le Conseil de Sécurité demande également au gouvernement ivoirien et à tous les acteurs politiques de veiller à ce que les prochaines élections locales soient ouvertes, transparentes, libres et régulières, et se déroulent dans le calme et à ce qu'elles favorisent la représentativité politique et la réconciliation, en choisissant une date opportune, en assurant la sécurité et en procédant aux réformes électorales .

Or, en fixant la date des élections locales dans un futur proche (21 Avril 2013) sans avoir créé, à ce jour, les conditions sécuritaires pour tous, ni opéré les réformes électorales idoines, le gouvernement et le Président de la République doivent être tenus responsables de la non-participation aux élections locales des personnes attachées aux droits et libertés démocratiques énoncés dans la Constitution de la Côte d'Ivoire, et également exprimés dans la Résolution 2062 du Conseil de Sécurité lors de sa 6817ème session tenue le 26 juillet 2012.
Le C.N.R.D recommande donc à ses organisations membres, à tous les démocrates ivoiriens de ne pas se rendre complices de l'assassinat de l'Etat de droit par leur participation inconditionnelle aux élections locales futures.

En effet, la Côte d'Ivoire prospère dont chacun rêve, ne saurait être bâtie sur les préférences ethniques et partisanes, ni sur la confiscation des libertés, des droits et des biens d'une partie du peuple ; ainsi que par des simulacres d'élections ; toutes choses qui conduiront inévitablement à la disparition de la nation ivoirienne.
C'est dans l'union et le respect de notre Constitution que l'on peut construire une nation digne et prospère.
Vive la démocratie multipartiste pour que vive une Côte d'Ivoire unie, libre et prospère !

Fait à Abidjan, le 27 Février 2013
POUR LE C. N. R. D
Président Bernard B-Dadié

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