La capitale de la région du Goh, Gagnoa, a vibré avant-hier. Les populations de la région n'ont pas boudé leur plaisir de communier avec le président de la République, Alassane Ouattara, qui a foulé le sol de Gagnoa pour la première fois depuis son accession à la magistrature suprême afin d'inaugurer l'hôpital général de la ville. Dans une liesse populaire et dans un élan de cohésion et de solidarité, les cadres de la région sans distinction politique, religieuse et ethnique, les autorités administratives, coutumières, les chefs religieux, les animateurs de partis politiques et l'ensemble de la population ont pris d'assaut le joyau architectural pour échanger avec l'illustre hôte. La mobilisation était, en effet, totale. Vieux, jeunes et enfants personne n'a voulu se faire conter l'évènement qui a marqué l'ouverture de l'hôpital général et surtout le premier déplacement du chef de l'Etat, Alassane Ouattara à Gagnoa depuis qu'il est aux affaires. La première leçon à retenir de l'inauguration de l'hôpital général hyper équipé est, sans conteste, la cohésion, le rassemblement, l'entente autour de la manifestation, qui ont pris le pas sur les querelles politiques, la division et la mésentente. Les populations, on le voit, ont clairement démontré à l'opinion nationale et internationale que le développement et surtout la santé n'a pas de couleur politique. Ayant compris que la lutte contre le sous-développement transcende les clivages politiques, religieux et ethniques, elles ont mis sous silence leur appartenance politique, ethnique, leur considération religieuse pour faire bloc autour le premier citoyen ivoirien et du gouvernement afin de donner tout son éclat à la manifestation d'inauguration. Elles ont surtout compris que l'hôpital général qui a été mis en service recevra les patients de toute communauté, de tout bord politique, de toute religion en vue d'apporter la guérison. Là, où on parle de développement, de santé, la politique n'a pas sa place. Et Gagnoa l'a si bien démontré en tournant le dos à la manipulation politique, à la promotion de la division et de la discorde pour détourner les populations de l'essentiel. Cet essentiel, c'est le développement et la préservation de la vie humaine qui est sacrée pour le président de la République. La vie sacrée pour le Président de la République D'où son implication personnelle pour l'ouverture de l'hôpital général de Gagnoa dont la construction a pris fin le 30 septembre 2010. Selon l'ambassadeur de Chine, ZHANG Guoqing, si l'établissement sanitaire à été ouvert avant-hier c'est grâce aux efforts du chef de l'Etat. Je me rappelle que l'ouverture de l'hôpital général vous tenait à c?ur. Et que vous avez donné des instructions fermes pour accélérer les choses, a précisé le patron de la diplomatie chinoise sur les bords de la lagune ébrié. L'hôpital général est, en outre, le fruit de la coopération entre le Chine et la Côte d'Ivoire. Le projet d'un coût de 7 milliards a été initié sous l'ancien régime de Laurent Gbagbo. La Chine qui devrait payer la somme de 5 milliards a rempli sa part du contrat. Cependant, la part de l'Etat ivoirien qui était de 2 milliards tardait à venir. Il a fallu que le président de la République, au nom de la continuité étatique, s'implique pour non seulement honorer les engagements de l'Etat et également équiper l'édifice en matériels et en personnels. Aujourd'hui, l'hôpital général de Gagnoa fait la fierté de la région mais aussi celle de toute la Côte d'Ivoire. Il est donc malsain de vouloir engager une polémique inutile et puérile autour de cette inauguration. En tous cas, l'ancien ministre de la Santé, Maurice Guikahué, a répliqué à ceux qui soutiennent que le chef de l'Etat a inauguré l'hôpital de son prédécesseur. Quand j'étais ministre de la Santé, je suis parti en laissant des centaines de centres de santé qui ont été inauguré par l'ancien pouvoir. C'est la continuité de l'Etat. Celui qui n'a pas compris cela, n'a rien compris, a-t-il répondu. Ici, il s'agit de s'engager pour la vie humaine. Et le président de la République n'a pas ménagé ses efforts pour que le maximum de vies soit sauvé dans la région du Goh et partout en Côte d'Ivoire. Lacina Ouattara