mercredi 6 mars 2013 par RFI

Comment chanter la société quand le tissu social s'est déchiré ? Après plus d'une décennie de crise ivoirienne, Alpha Blondy veut donner de l'espoir et avec Mystic power, son dernier album, incite à "recycler" la peine, les traumatismes et les examens de conscience, en chansons.

Pour son dix-neuvième album, Alpha Blondy a choisi de faire (presque) profil bas. Enregistré entre Paris et Abidjan, Mystic power s'ouvre sur Hope, une déclaration d'amour énergisante (à son public ?), avec en featuring le Jamaïcain Beenie Man. Il se termine par un mea culpa, Pardon, une balade où Alpha Blondy s'excuse d'avoir pu offenser les siens pendant la crise ivoirienne.

Entre les deux, on trouve des reprises - I Shot the Sheriff de Bob Marley ou Le Métèque de Georges Moustaki, des pamphlets ou des professions de foi, mais surtout six morceaux autour de la crise ivoirienne, comme s'il fallait à tout prix, clore le chapitre de cet interminable cauchemar national.

Recyclage

Dans Mystic Power, Alpha Blondy aborde ses sujets de prédilection : la Françafrique ou la religion. Il a brandi une Torah sur l'album Jérusalem, chanté Jésus, Jah et Mahomet. Sa profession de foi ?cuménique se fait ici en arabe et en français. Dans Crime Spirituel, composé peu de temps après l'attentat du 11 septembre 2001, Alpha Blondy chante "Faut pas mêler Allah à vos actes criminels, () Mahomet n'est pas un prophète terroriste". D'une brûlante actualité, notamment au nord du Mali, le thème est cher à Alpha Blondy, croyant convaincu, pour qui la foi est une source d'inspiration continue. ... suite de l'article sur RFI

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