La date limite du dépôt des candidatures était hier à 17 heures. La Commission électorale indépendante est même allée jusqu' à 20 heures. A cause de la forte iaffluence observée hier au siège de l'institution chargée de l'organisation des élections en Côte d'Ivoire. Même si la CEI, dans un communiqué hier, a rappelé qu'elle n'est pas en mesure de publier des chiffres officiels sur le dépôt des dossiers de candidatures, force est de constater que sur le terrain, ce sont les candidats indépendants qui ont volé la palme aux candidats des différents états-majors des partis politiques. En attendant que les chiffres officiels de la CEI ne le confirment, il y a plus de candidats indépendants que de candidats issus de partis politiques traditionnels. Depuis deux jours, ce sont les représentants des listes sans étiquettes politiques qui ont pris d'assaut le château situé aux Deux-Plateaux au carrefour Duncan. Certains candidats, pour ne pas être pris de cours, ont préféré déposer leurs dossiers de candidatures avant que les principaux partis politiques que sont le PDCI-RDA et le RDR ne s'accordent sur leurs têtes de liste pour ces élections régionales et municipales. Vu les hésitations et tergiversations observées au sein des partis politiques quant au choix de leurs têtes de listes, certains cadres et militants du PDCI-RDA, du RDR et même du FPI ont préféré prendre le devant des choses pour être à l'abri de toute surprise désagréable. C'est cela que depuis 48 heures, la liste des indépendants s'est allongée. Les uns préférant devancer leur parti pour évitant la forclusion en attendant le parrainage de leur chapelle politique. Les autres cherchant à pallier toutes éventualités, vu que la date limite était pour hier. Surtout que pour cette fois-ci, la Commission électorale indépendante avait prévenue qu'il n'y aura pas de report. Jusqu'à hier encore dans l'après-midi, certains candidats n'avaient pas la certitude d'être retenus par leur parti comme tête de liste. Quand d'autres candidats que nous avons rencontrés, étaient convaincus leur famille politique man?uvrait pour les exclure de la course aux élections municipales et régionales. C'est cette situation de confusion et méfiances qui ont poussé de nombreux candidats à la course aux mairies et aux conseils régionaux à s'inscrire comme candidats indépendants pour avoir les chances de participer aux prochains scrutins. Aujourd'hui, à l'heure du bilan, les partis politiques ont enregistré moins de listes que les cadres et militants qui ont décidé d'aller d'eux-mêmes à ces élections. Il est clair que cette situation où les candidats sans étiquette prédominent rend plus qu'incertaines les élections à venir. Au soir du scrutin 21 avril 2013, on risque donc de voir de nombreuses surprises. A moins que d'ici là, les partis politiques traditionnels arrivent à concilier les positions. Histoire de limiter la casse. Jean-Claude Coulibaly