vendredi 8 mars 2013 par Le Temps

Les agents et cadres du ministère de la Culture et de la Francophonie ne sont pas contents de Bandama Maurice qui gère ce département en dehors des règles de l'Etat. Le Forum des cadres supérieurs de l'Action culturelle (Forca-Sup) a tapé du poing sur la table le 6 mars 2013 à la Bibliothèque nationale au Plateau. Calixte Angaman, président du Forca-Sup, conseiller d'action culturelle au ministère de la Culture et de la Francophonie, entouré de ses plus proches collaborateurs et de Ouattara Ibrahim le Sg du Synapaci, ont dénoncé les dérives du Bandama Maurice. Le Forca-Sup, dénonce en effet, les conditions difficiles de travail, malgré l'augmentation subséquente des ressources financières du ministère, notamment le budget artistique de l'Etat et le budget du Fonds de soutien à la culture et à la création artistique (Fscca); l'occupation de 50% des directions régionales de la Culture par des personnels de l'enseignement secondaire général en lieu et place des Professionnels de l'action culturelle (Pac); la mise à l'écart des Pac au niveau de la gestion des structures techniques comme le Palais de la Culture d'Abidjan, l'Office national du Cinéma de Côte d'Ivoire (Onac-Ci); l'occupation des postes de Direction des Epn par des agents non fonctionnaires et n'ayant pas toujours le profil du poste. Par exemple sur les 5 Epn relevant du ministère de la Culture et de la Francophonie, 4 sont dirigés par des agents non fonctionnaires. Ce qui n'est pas conforme à l'Article 1, alinéa 5 de la Loi No 98-388 du 2 juillet 1988 fixant les règles générales relatives aux Epn. Il y a aussi les nominations aux plus hauts postes de l'Administration sur la base de simples décisions, là où la règle requiert des décrets. Il y a en plus des cas de rétrogradation de cadres Pac passés d'un poste supérieur à un poste inférieur, des cas de Pac ayant perdu leurs postes au profit d'agents non fonctionnaires et comparativement moins qualifiés. Le dépassement du quota de recrutement du personnel privé autorisé. Au cabinet de Bandama, il y a plus de 5 personnes au lieu de 2. A la lumière de tout ce qui précède, Kalixte Angaman, Bertin Kadio (conseiller d'Action culturel et vice-président du Forca-Sup), et Emmanuel N'Guessan (Conservateur de musée) appellent tous les professionnels de l'Action culturel à la mobilisation et à l'engagement pour la défense, la promotion et la survie de leurs emplois. Ils attirent l'attention du ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative sur la non application des textes régissant le recrutement et la rémunération des personnels non fonctionnaires dans l'administration publique. Ils rappellent en plus à Kaba Nialé déléguée à ministre de l'Economie et des Finances, les engagements pris par l'Etat en 2010. Il s'agit de l'octroi d'indemnités de risques et de sujétions aux Pac dès janvier 2012. Des engagements qui n'ont jamais été respectés par Bandama Maurice, qui gère ce département avec ses émotions. A l'image de ses patrons.

Marlène Sih Kah

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