lundi 11 mars 2013 par Agence de Presse Africaine

Les présidents Ellen Johnson Sirleaf du Liberia, Dr Ernest Bai Koroma de la Sierra Leone, Alassane Ouattara de la Côte d'ivoire, en visite officielle dimanche à Conakry, ont encouragé leur homologue guinéen, Alpha Condé, à "privilégier le dialogue" en vue de préserver un "climat de paix et de confiance" propice au développement, alors que son pays est secoué par des violences, a appris APA dans un communiqué.

Au cours de cette visite qui, dit-on, entre dans le cadre des consultations périodiques, les quatre Chefs d'Etat ont eu des "entretiens fructueux" qui se sont déroulés dans un climat de parfaite cordialité et de compréhension mutuelle .

La Guinée, la Sierra Leone, le Liberia et la Côte d'Ivoire, sont membres de l'Union du fleuve Mano (Mano River Union), un espace économique dont l'objectif repose entre autres sur le renforcement de la coopération, la protection des personnes et de leur biens et la construction d'infrastructures...

A leur arrivée à l'Aéroport de Conakry vers midi, Koroma, Ouattara et Sirleaf ont été successivement accueillis par leur homologue Alpha Condé avant d'être conduits aux Cases de Bellevue à la Minière pour des entretiens qui ont porté sur des questions d'intérêt commun, ainsi que sur la situation sociopolitique qui prévaut dans la sous-région et en Afrique, rapporte-t-on.

Dans leurs échanges, Alpha Condé a informé ses pairs des mesures prises pour assurer la tenue de législatives transparentes, crédibles et consensuelles, notamment la mise en place d'un Cadre Permanent de Concertation, a-t-on précisé.

Les présidents hôtes ont "réaffirmé" leur volonté commune et celle de leurs peuples respectifs à "soutenir et à accompagner" le peuple et le gouvernement guinéens dans le renforcement du processus démocratique, a-t-on noté.

"Ils ont encouragé le Professeur Alpha Condé à privilégier le dialogue en vue de préserver un climat de paix et de confiance propice au développement".

Cette visite intervient au moment où l'opposition guinéenne sollicite la médiation internationale pour dénouer le bras de fer opposant le pouvoir et le gouvernement.

Le 27 février dernier, une marche pacifique de l'opposition guinéenne, qui réclame plus de transparence dans l'organisation des futures élections législatives, a dégénéré par endroits à Conakry.

Malgré les appels au calme et la création d'un cadre de dialogue et de concertation politique, les violences ont dégénéré en affrontements entre peuls et malinkés, les deux plus grandes ethnies du pays.

En une semaine de violences, des sources concordantes font état d'au moins neuf personnes tuées, dont un policier, plus de 200 blessés, une soixantaine d'interpellations et d'énormes dégâts matériels.

Le lendemain de ces violences, toutes les instances africaines et internationales ont appelé au dialogue.

Des législatives censées se tenir six mois après la présidentielle de 2010 ont été reportées à maintes reprises. La dernière date fixée au 12 mai prochain est jugée intenable par plusieurs observateurs.

Le gouvernement guinéen et l'opposition sont en tiraillement depuis plus de deux ans au sujet des modalités de l'organisation des futures législatives.

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023