lundi 11 mars 2013 par LG Infos

Dès mon arrivée à la tête de la commune, la situation sociale était délétère, les populations se regardaient en chiens de faïence, notamment les pro-Gbagbo, les pro-Ouattara et les Frci. Je me suis mis à genoux pour demander pardon à mes frères, mes enfants pour leur dire de ne pas laisser le diable continuer de nous diviser. Ces mots sont de Yao Yao Bertin, maire de la commune de Yopougon. Il les a prononcés le vendredi 8 mars 2012 dernier, lors de la tribune offerte par le quotidien Le Démocrate. En termes de bilan, le maire cite l'insertion de centaines de jeunes, toutes tendances confondues dans le tissu social, la nomination de Zadi Djédjé à la tête de la jeunesse communale, le payement intégral des arriérés de salaire, l'évacuation de l'ardoise des opérateurs économiques Il dit avoir offert plus de 200 millions de Fcfa de prises en charge aussi bien au secondaire qu'au supérieur. Les marchés n'étaient pas approvisionnés, et il y régnait la loi de la jungle. Le recouvrement fiscal était aux mains des groupes d'autodéfense. Il y avait des difficultés économiques. Cela était dû au manque de fonds propres. Il y avait plusieurs arriérés de salaires des agents communaux et des dettes de certains opérateurs économiques qui ont réalisé des travaux à la mairie. J'ai payé toutes ces dettes. Dites-moi quel maire en Afrique prendrait l'argent du budget qui lui est confié pour payer les dettes de ses prédécesseurs dans un premier temps. Je pouvais dire que ce n'était pas une priorité, et que j'allais les payer après, et ça pouvait durer des années, c'est ce que tout le monde fait. Mais, j'ai payé toutes ces dettes parce que ces personnes étaient des pères de familles, qui avaient besoin de ce argent pour faire vivre leur famille, a indiqué le maire de la commune de Yopougon. Selon lui, le bien-être de sa commune passe en premier. En ce qui concerne la marche de la jeunesse du Fpi qui a été annulée, il dit avoir évité le pire. Quoi que je fasse, des personnes diront toujours que je suis le diable. Mais, je préfère sauver des vies que de laisser nos enfants s'entretuer, s'est-il justifié. Avant de dire que dans l'affaire de déguerpissement des chauffeurs du lavage, le droit a été dit.

Fatime Souamée

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