Interné dans un état comateux au centre médical du Plateau depuis la fusillade dont il a été victime lundi dernier aux Deux-Plateaux, le contrôleur général Yao Brou Alain vit des heures difficiles selon des sources policières. Atteint grièvement au cou de plusieurs balles, le directeur de l'école de police s'est assombri hier, matin, à en croire des sources bien introduites. Les différents scanners effectués n'ont pu permettre de venir à bout du mal. La situation était tellement préoccupante que le directeur général de la police nationale, venu s'enquérir des nouvelles de son collaborateur, hier, matin, n'a pas eu accès au malade, selon les mêmes sources policières. Les médecins très affairés à inverser la tendance, ont poliment refusé l'accès au patient. D'ailleurs, toute visite lui a été interdite hier matin pour des raisons médicales par les responsables de l'établissement sanitaire. Prenant acte de la situation, l'inspecteur général Brédou M'Bia, directeur général de la police s'est retiré des lieux, toujours sous haute surveillance policière. Des agents de police rencontrés hier ont dit formuler des prières pour que le directeur de l'école de police traverse cette délicate période de coma. Les auteurs des coups de feu meurtriers contre le contrôleur général Yao Brou Alain courent toujours, malgré l'existence des grandes caméras du centre de coordination des décisions opérationnelles(Ccdo) inaugurées à grand renfort de publicité lundi dernier( le jour de l'agression du patron de l'école de police) par le chef de l'Etat, Alassane Ouattara.
Didier Kéi