Dago Lazare, conseiller technique du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, en charge de l'application des nouveaux codes relatifs aux droits et devoirs des époux, et Zragba Roger, chargé de mission du ministre Mabri Toikeuse du Plan, étaient ce week-end à l'hôtel de ville de Yamoussoukro, où ils ont assisté à la célébration de plusieurs mariages. L'objectif, selon l'adjoint au maire officiant, Konan Anatole, était de savoir si la nouvelle loi sur le mariage est effectivement dite et mise en application par les maires lors de la célébration du mariage. Il s'agit des articles 58, 59, 60 et 67 nouveaux du code civil relatif aux droits et devoirs des époux. Ces articles disent respectivement, que la famille est gérée conjointement par les époux dans l'intérêt du ménage et des enfants. Ils assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille. Ils pourvoient à l'éducation des enfants et préparent leur avenir. Les époux contribuent aux charges du ménage à proportion de leurs facultés respectives. Si l'un des époux ne remplit pas ses obligations, l'autre époux peut obtenir ordonnance du président du tribunal du lieu de résidence, l'autorisation de saisir- arrêter et de percevoir dans la proportion des besoins du ménage une part du salaire du produit du travail ou des revenus de son conjoint. Le domicile de la famille est choisi d'un commun accord par les époux. En cas de désaccord, le domicile de la famille est fixé par le juge en tenant compte de l'intérêt de la famille. Et enfin chacun des époux a le droit d'exercer la profession de son choix, à moins qu'il ne soit judiciairement établi que l'exercice de cette profession est contraire à l'intérêt de la famille. Le conseiller du ministre de l'intérieur a clairement dit que le ministre Hamed Bakayoko est chargé de veiller strictement à l'applicabilité de ces nouveaux textes de loi afin que le droit de la femme soit respecté. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, a-t-il poursuivi, après la ville d'Abidjan, il est en mission à l'intérieur du pays à commencer par la capitale politique ivoirienne. Après avoir assisté à quatre séances de mariages, il s'est dit satisfait, car, a-t-il relevé, les nouveaux textes sont respectés et appliqués comme il se doit à Yamoussoukro.
Jacquelin Mintoh